guenassiaTitre : Le club des incorrigibles optimistes
Auteur : Jean-Michel Guenassia
Éditeur : Albin Michel

Résumé :
Michel Marini avait douze ans en 1959. C’était l’époque du rock’n’roll et de la guerre d’Algérie. Lui, il était photographe amateur, lecteur compulsif et joueur de baby-foot au Balto de Denfert-Rochereau. Dans l’arrière-salle du bistrot, il a rencontré Igor, Léonid, Sacha, Imré et les autres. Ces hommes avaient passé le Rideau de Fer pour sauver leur peau. Ils avaient abandonné leurs amours, leur famille, trahi leurs idéaux et tout ce qu’ils étaient. Ils s’étaient retrouvés à Paris dans ce club d’échecs d’arrière-salle que fréquentaient aussi Kessel et Sartre. Et ils étaient liés par un terrible secret que Michel finirait par découvrir. Cette rencontre bouleversa définitivement la vie du jeune garçon. Parce qu’ils étaient tous d’incorrigibles optimistes.
Portrait de génération, reconstitution minutieuse d’une époque, chronique douce-amère d’une adolescence : Jean-Michel Guenassia réussit un premier roman étonnant tant par l’ampleur du projet que par l’authenticité qui souffle sur ces pages.

Mon avis :
C’est un livre de près de 800 pages et pourtant je l’ai lu avec beaucoup de facilité. Le narrateur, Michel Marini, un adolescent du lycée Henri IV, nous confie son quotidien avec l’humour et la légèreté des jeunes e cet âge.
Mais , c’est un livre dense et fort puisqu’il traite aussi de la guerre d’Algérie et notamment de l’impact sur sa famille. Il traite aussi des conséquences du régime stalinien par les évocations du passé d’un groupe d’immigrés de l’Est que Michel retrouve au café Le Balto.
La famille de Michel, déjà fragile au départ puisque sa mère, Hélène,  issue d’une famille bourgeoise propriétaire de grands magasins et son père est un fils d’immigré italien , se décompose au fil des évènements.
Lorsque le fils aîné, Frank,  devient « révolutionnaire »,  Hélène le chasse de la maison et il s’engage en Algérie.
C’est le premier être cher qui s’éloigne de Michel. Il y en aura beaucoup d’autres : Cécile, la petite amie de Franck, Pierre le frère de Cécile, puis son père après le divorce de ses parents.
Son seul point fixe est cette bande d’immigrés de l’Est (Léonid, un ancien pilote, Igor le médecin russe, Imré et Tabor…)qu’il rencontre au club du Balto, un café où il jouait au baby-foot.
Ces rencontres sont l’occasion de découvrir la vie déchue de  ces immigrés, la raison de leur exil, leur passé en Russie ou ailleurs. C’est aussi l’occasion de rencontrer Sartre, Camus ou Kessel.
C’est un livre très riche parce qu »il aborde un grand nombre de thèmes ( famille, bourgeoisie, religion, littérature, le cinéma, la poésie, la guerre d’Algérie, l’adolescence, le jeu d’échecs, la photographie…).
Il y a beaucoup d’émotion et de tendresse. Les membres du club sont très liés, ils se chamaillent mais s’entraident énormément. Il y a une grande amitié entr’eux, sauf peut-être entre les habitués
du club et Sacha mais la raison dévoilée en fin de livre, ce qui donne lieu à une histoire passionnante supplémentaire.
Michel Marini est un narrateur très attachant. On revit avec lui toute l’innocence de l’adolescence et ses premières difficultés (amitié, amour, argent, mensonge, pression du lycée).
C’est un très bon roman qui a reçu le Prix Goncourt des Lycéens en 2009. Je dois dire que je lis chaque année le lauréat de ce prix et je ne suis jamais déçue. C’est  grâce à ce prix littéraire que j’ai découvert Laurent Gaudé et depuis, je fais confiance aux lycéens!

Auteur

contact@surlaroutedejostein.fr

Commentaires

13 février 2014 à 20 h 34 min

Je l’ai lu cet été et j’ai passé un très bon moment en compagnie de Michel et sa bande du Balto.



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