recondoTitre : Rêves oubliés
Auteur : Léonor de Recondo
Editeur : Sabine Wespieser
Nombre de pages : 169
Date de parution : 12 janvier 2012

Présentation de l’éditeur :
Quand il arrive à Irùn où il espère rejoindre sa famille, Aïta trouve la maison vide. Le gâteau de riz abandonné révèle un départ précipité. En ce mois d’août 1936, le Pays basque espagnol risque de tomber entre les mains des franquistes. Aïta sait que ses beaux-frères sont des activistes. Informé par une voisine, il parvient à retrouver les siens à Hendaye. Ama, leurs trois fils, les grands-parents et les oncles ont trouvé refuge dans une maison amie. Aucun d’eux ne sait encore qu’ils ne reviendront pas en Espagne. Être ensemble, c’est tout ce qui compte : au fil des années, cette simple phrase sera leur raison de vivre. Malgré le danger, la nostalgie et les conditions difficiles – pour nourrir sa famille, Aïta travaille comme ouvrier à l’usine d’armement, lui qui dirigeait une fabrique de céramique. En 1939, quand les oncles sont arrêtés et internés au camp de Gurs, il faut fuir plus loin encore. Tous se retrouvent alors au coeur de la nature, dans une ferme des Landes. La rumeur du monde plane sur leur vie frugale, rythmée par le labeur quotidien : les Allemands, non loin, surveillent la centrale électrique voisine, et les oncles, libérés, poursuivent leurs activités clandestines. Écrit comme pour lutter contre la fuite des jours, le carnet où Ama consigne souvenirs, émotions et secrets donne à ce très beau roman une intensité et une profondeur particulières. Léonor de Récondo, en peu de mots, fait surgir des images fortes pour rendre à cette famille d’exilés un hommage où une pudique retenue exclut le pathos.

Mon avis :
onor de Recondo illustre ici l’importance de la famille et de l’amour lorsque les évènements extérieurs se déchaînent. La famille d’Ama et Aïta est tout d’abord confrontée à l’exil suite à la guerre d’Espagne puis à la seconde guerre mondiale lors de leur vie en France.
Avec délicatesse et poésie, l’auteur parle très bien de l’exil et de ses conséquences.
 » C’est cela aussi l’exil. Ne pas savoir dire, ne pas être là où nous devrions. Et, à chaque instant, avaler cette honte indigeste qui nous brûle le ventre. »
C’est aussi l’amour du couple qui permet de traverser toutes les épreuves. Quitter son pays et le confort d’une belle maison et d’une belle vie, supporter les arrestations des oncles et cousins, travailler sans relâche pour survivre.
 » Nous avons réussi à sauvegarder l’essentiel, l’amour et la confiance qui nous lient les uns aux autres. »
Aïta, les enfants se confient tour à tour mais c’est surtout Ama qui écrit son ressenti, sa transformation dans un carnet qu’elle cache même à son mari.
J’ai beaucoup aimé le style de l’auteur, mais j’ai trouvé le récit un peu trop doucereux face aux contextes des guerres. On effleure la dictature espagnole, la résistance française, les camps de prisonniers. Les drames paraissent irréels car même le soldat allemand garde pour Ama la figure d’un ange.

 Pour goûter la poésie de l’auteur :
 » Aïta m’a dit que ce n’était pas un bol pour boire, mais un récipient â rêves, où ce ne sont pas les
vres qui se posent mais les yeux qui se perdent.« 

 J’ai lu ce livre dans le cadre du Jury pour le Prix Océans

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Auteur

contact@surlaroutedejostein.fr

Commentaires

2 décembre 2013 à 10 h 33 min

J’ai son dernier qui m’attend Pietra Viva mais je note celui-ci ! le style pourrait bien me plaire, j’en ai peur ! 😉



2 décembre 2013 à 11 h 09 min

Je l’ai retenu à la bibliothèque !



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