keseyTitre : Et quelquefois j’ai comme une grande idée
Auteur : Ken Kesey
Éditeur : Monsieur Toussaint Louverture
Littérature américaine
Traducteur : Antoine Cazé
Nombre de pages : 800
Date de parution : 3 octobre 2013

Auteur :
Ken Kesey, né Kenneth Elton Kesey en 1935 dans le Colorado et mort à Eugène dans l’Oregon en 2001 , est un écrivain américain. Il a écrit Vol au-dessus d’un nid de coucou (1962), Et quelquefois j’ai comme une grande idée (1963) (adapté au cinéma par Paul Newman sous le titre Le Clan des irréductibles).

Présentation de l’éditeur :
Alors que la grève installée à Wakonda étrangle cette petite ville forestière de l’Oregon, un clan de bûcherons, les Stampers, bravent l’autorité du syndicat, la vindicte populaire et la violence d’une nature à la beauté sans limite. Mené par Henry, le patriarche incontrôlable, et son fils, l’indestructible Hank, les Stampers serrent les rang… Mais c’est sans compter sur le retour, après des années d’absence, de Lee, le cadet introverti et toujours plongé dans les livres, dont le seul dessein est d’assouvir une vengeance. Au-delà des rivalités et des amitiés, de la haine et de l’amour, Ken Elton Kesey (1935-2001), auteur légendaire de Vol au-dessus d’un nid de coucou, réussit à bâtir un roman époustouflant qui nous entraîne aux fondements des relations humaines. C’est Faulkner. C’est Dos Passos. C’est Truman Capote et Tom Wolfe. C’est un chef-d’œuvre.

Mon avis :
Chaque parution chez Monsieur Toussaint Louverture me paraissait être un évènement et chaque fois je ratais l’occasion de cette découverte.
Lorsque j’ai repéré ce titre dans La voie des Indés, je me suis dit, cette fois, ne passe pas à côté. Surtout que Ken Kesey est tout de même l’auteur de Vol au dessus d’un nid de coucou, une histoire marquée par l’interprétation remarquable de Jack Nicholson.
J’entame donc ce pavé de 800 pages et ma peur initiale se renforce devant la complexité de la narration.  » Cette foutue technique narrative moderne » alterne les points de vue, fait des parallèles avec des situations anciennes si bien que l’on peut se retrouver avec quatre  plans narratifs sur un même récit ( heureusement différenciés par une graphie différente).
Mais devant les descriptions des lieux, les analyses de personnage, le style merveilleusement maîtrisé, je me suis accrochée. Agrippée à ma grume dévalant la  Wakonda Auga, j’ai ralenti ma lecture en fin de récit de peur d’avoir à quitter la famille Stamper.
A la fin du XIX e, une famille de l’est des Etats-Unis ( Kansas) migre vers le grand Ouest. L’ancêtre Jonas Stamper s’installe en Oregon avec sa femme et ses trois fils. Dure région et situation difficile qui fera fuir Jonas, laissant sur place sa femme et ses trois fils ( Henry, Ben et Aaron). Alors que tous les habitants leur conseillent de retourner chez eux, le clan s’installe avec pour devise « LÂCHE RIEN DE RIEN »
A la mort de la mère, les fils ont constituer une vraie entreprise familiale menée par Henry. Ils habitent une des rares maisons ayant résisté aux assauts de la Wakonda Auga, isolée de l’autre côté du fleuve.
La famille Stamper va pourtant se mettre toute la ville sur le dos lorsque Hank Stamper, le fils aîné d’Henry décide de passer un contrat avec la Wakonda Pacific, brisant ainsi la grève des bûcherons.
Pour honorer ce contrat, Joe Ben, le cousin de Hank décide de faire revenir de l’Est Lee, le demi-frère de Hank, car seul un Stamper peut leur prêter main forte.
Si Lee accepte cette proposition, ce n’est que pour se venger de ce demi-frère qui lui a volé sa mère Myra. Entre Lee, presque diplômé d’université et Hank, le bûcheron invincible,  » l’un des dix durs à cuire les plus coriaces à l’Ouest des rocheuses« , ce sera le combat de  » l’esprit et du muscle« .
Au fil des pages, l’auteur nous fait entrer dans l’intimité de chaque personnage, ceux de la  nombreuse famille Stamper mais aussi les habitants de cette ville désœuvrée suite à la grève.
Grâce à la magie du style, lire ce livre,  » c’est un peu habiter la maison » des Stamper, s’installer au Snag, le bar de Wakonda, chasser l’ours et le renard, tronçonner les arbres et balancer les grumes dans la rivière, entendre les vols d’oies sauvages.
Chaque plan, chaque personnage sont analysés à la loupe pour faire surgir chez le lecteur les images comme au cinéma.
Si vous osez affronter cet énorme roman, vous ne le regretterez pas.

Je remercieencartLibFly  et les Editions Monsieur Toussaint Louverture pour la découverte de ce superbe roman

 

Auteur

contact@surlaroutedejostein.fr

Commentaires

16 octobre 2013 à 10 h 35 min

Je l’avais coché à la dernière masse Critique de Babélio et ils m’ont oubliée ! En même temps, 800 pages, waouf !!! Mais ce que tu en dis me tente…



16 octobre 2013 à 18 h 44 min

Je l’ai noté : tout me fait très envie !



16 octobre 2013 à 19 h 18 min

Tentant, tu donnes envie de le lire





alexmotamots
20 octobre 2013 à 9 h 23 min

Le titre me plait bien !



17 novembre 2013 à 6 h 55 min

J’avais un peu peur des 800 pages, mais rien que le mot Oregon m’attire, alors hop, je l’ai englouti ce génial bouquin! Même après l’avoir terminé, je suis encore dedans, me rappelant les détails, les scènes… A lire absolument, quoi.



Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *