nothombTitre : Pétronille
Auteur : Amélie Nothomb
Éditeur : Albin Michel
Nombre de pages : 180
Date de parution : 21 août 2014

Présentation de l’éditeur :
« Au premier regard je la trouvai si jeune que je la pris pour un garçon de quinze ans. »

Mon avis :
En me permettant de paraphraser l’auteur : quel œuf nous a donc pondu cet oiseau noir, cette « poule » aux oeufs d’or de la littérature française ( enfin belge),  » l’une des rarissimes privilégiées à pouvoir vivre de » sa « plume » ?

Sans nul doute ( mais je suis une grande fan du monde magique et d’apparence si facile d’Amélie), un très beau roman  » vinaigre et miel« .

Comme dans tous les métiers, les prétendants au succès sont nombreux. Mais ceux qui y excellent ont ce grain de folie, cette passion créative qui les rendent uniques et bénis des Dieux.

 » on devient écrivain à cause de toi, sans se rendre compte que personne ne dispose de ton combustible. »

Et ce combustible n’est pas seulement cet or liquide qu’elle consomme en toute occasion. Certes,  » le champagne a le talent de me réconforter. Et même quand je ne sais pas de quoi j’ai besoin d’être réconfortée, le breuvage le sait, lui. »
Non, le moteur est la folie, le goût du risque, la mise en danger annuelle,  » exaltation suprême, cette dilatation extatique du sentiment d’exister. »

Bien évidemment, comme chaque année, les critiques vont fuser envers cette privilégiée  » née dans une ambassade, autant dire dans le champagne« , ce personnage au teint neigeux, yeux charbonneux, lèvres carmin en redingote et chapeau Diabolo.

 » Mieux vaut recevoir des insultes que d’être ignorée. » Cela n’est toutefois sans dommage pour personne.

Mais tant qu’elle sait conter aussi naturellement de belles histoires, avec ici, une bonne dose d’humour et d’auto-dérision, je continuerai à lire ces courts romans annuels.

Ce roman sur la difficulté de la création littéraire, sur les traversées du désert des auteurs qui ne sont pas aidés par leurs origines est d’une belle humilité (certains parleront de narcissisme). Contrairement à Pessoa, Amélie Nothomb dit qu' »écrire augmente ma fièvre de ressentir« , cette fièvre est communicative car j’ai ressenti cette belle amitié entre la narratrice et Pétronille. J’ai vraiment aimé ces deux personnages si différents et pourtant si proches. J’ai découvert, une fois de plus, la tendresse particulière de l’auteur envers ses lecteurs. Son apparence n’est pas comme pour certains « un bloc de mépris » mais bien une façon d’être, « sans attraper les vilaines manières de gens de lettres. »

J’ai hâte de la rencontrer à la prochaine séance dédicace à La Librairie Nouvelle d’Orléans ( sans serre-tête, c’est promis).

rentrée

Auteur

contact@surlaroutedejostein.fr

Commentaires

21 août 2014 à 8 h 35 min

Combien de temps vais-je résister ? C’est vraiment la seule question que je me pose face à Pétronille !



21 août 2014 à 9 h 21 min

Des années que je ne lis plus Amélie Nothomb. Il y a des chances pour que ça continue, j’ai l’impression que ce roman m’agacerait beaucoup…



21 août 2014 à 10 h 08 min

Je dois dire que les livres d’A. Nothomb ne me tente pas mais ta chronique me fait réfléchir surtout que la thématique me plait beaucoup 🙂



21 août 2014 à 10 h 09 min

2014 est un bon cru que je vais m’empresser de lire.



21 août 2014 à 11 h 02 min

Très beau billet ! Je ne sais pas si j’irai à la dédicace par contre (à mon avis, il y aura un tel monde qu’elle sera inaccessible, et je ne suis même pas sûre d’être disponible ce jour-là)



21 août 2014 à 12 h 21 min

Je fais partie des gens qu’Amélie Nothomb horripile. Pour moi, elle n’a rien écrit de meilleur que son premier, Hygiène de l’assassin.



21 août 2014 à 16 h 37 min

Je suis de celle qu’Amelie Nothomb fascine, donc je ne vais pas résister à ce cru 2014. J’espère être disponible le jour de sa venue à La Librairie Nouvelle d’Orleans.



alexmotamots
21 août 2014 à 19 h 23 min

Celui-ci, c’est une tradition, je ne le lirai pas. Je préfère rester sur mes bons souvenirs de ses premiers romans.



22 août 2014 à 8 h 59 min

tu me donnes envie de renouer avec elle !



22 août 2014 à 9 h 49 min

J’ai aussi passé un super moment avec Pétronille!



22 août 2014 à 12 h 20 min

A peine terminé et j’en souris encore. Heureuse d’avoir retrouvé mon plaisir annuel à la lecture de la nouvelle cuvée. C’est une rentrée qui s’annonce bien!



24 août 2014 à 20 h 07 min

Oui, elle suscite tellement de polémiques, de critiques mais aussi d’engouement. Sacrée Amélie.



25 août 2014 à 21 h 24 min

J’appartiens aux lectrices assidues d’Amélie et de son monde magique, comme toi 🙂



26 août 2014 à 10 h 39 min

Je n’ai pas beaucoup lu de livres d’elle, mais ceux que j’ai lus je les ai aimés. J’ai bien envie de me lancer dans la lecture de celui-ci étant donné que je pense me laisser tenter par le challenge 1% rentrée littéraire 😉



26 août 2014 à 15 h 59 min

Me lancerai-je dans un Amélie Nothomb cette année. J’ai lu et adoré Cosmétique de l’ennemi mais arrété dès le début  » autobiographie de la faim ».. Depuis j’hésite sans jamais me lancer…



6 septembre 2014 à 17 h 39 min

J’ai adoré ce roman et pourtant cela faisait des années que je n’avais pas lu Amélie (même si je suis fan depuis le début). J’ai écrit un billet aussi. J’ai vraiment beaucoup ri en lisant ce bouquin.



6 septembre 2014 à 23 h 27 min

Je fais partie de l’autre « camp » !



7 septembre 2014 à 20 h 23 min

Ce Nothomb 2014 est apparemment un bon cru, je le lirai avec plaisir !



9 septembre 2014 à 10 h 38 min

Nothomb m’indiffère en général, je n’en avais pas lu depuis le Fait du Prince que j’avais trouvé vraiment mauvais… Mais cette année, le Nothomb nouveau a atterri dans mes mains et je suis d’accord avec toi (avec peut-être quelques bémols, cependant) : il est tout à fait charmant !



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