allisonTitre : Lettres mortes
Auteur : Robert Allison
Littérature anglaise
Traducteur : Isabelle D. Philippe
Éditions : Denoël
Nombre de pages : 304
Date de parution : 31 octobre 2014
Auteur :
Né dans le Yorkshire en 1963, Robert Allison a travaillé comme metteur en scène et critique musical avant de devenir rédacteur-correcteur dans l’édition. Lettres mortes est son premier roman.
Présentation de l’éditeur :
1942, au beau milieu du désert libyen. Un jeune soldat anglais reprend connaissance, sa moto totalement détruite à quelques mètres de lui. Il a sauté sur une mine et est grièvement blessé. Une musette pleine de lettres gît à ses côtés. Il ne se souvient de rien, ni de qui il est, ni pourquoi il se retrouve dans cet endroit. À la surprise de tous, il se remet peu à peu de ses blessures et occupe sa convalescence à lire les missives. L’une d’entre elles le touche particulièrement : celle qu’un lieutenant, Tuck, a écrite à la femme aimée.
Le jour où une tribu de Bédouins attaque le campement, le jeune amnésique saisit l’occasion de changer d’identité et d’endosser celle de Tuck. Il va s’inventer une vie rêvée.
Lettres mortes est un voyage hypnotique qui nous parle de la solitude des soldats, de leur courage et, parfois, de leur lâcheté. Robert Allison nous emmène dans les dunes fascinantes et dangereuses du Sahara, qui offrent un décor magistral, à la hauteur de la noirceur du cœur de la guerre.
Mon avis :
J’ai choisi de lire ce premier roman après avoir découvert le résumé de la quatrième de couverture, chose que je fais rarement.  » Voyage hypnotique« ,  » décor magistral« , « une lettre le touche » autant d’expressions qui me laissaient supposer une aventure forte et émouvante.
Le récit commence effectivement avec des descriptifs assez hallucinatoires puisque le héros est victime d’un accident de motocyclette en pleine guerre du désert qui opposent les allemands et Italiens aux Britanniques. Près de lui repose un sac de lettres de soldats anglais à leur famille. Celui qu’on appellera le motocycliste, puisque l’accident l’a laissé amnésique, est recueilli par un groupe de déserteurs.
Brinkhurst semble être le chef, «  un inquisiteur distingué, bon vivant, menteur« . Swan est « brutal, sadique, un dieu pour les plus faibles« . Il y a aussi Coates, un cracheur canadien, Mawdsley, un médecin opiomane et Lucchi, un prisonnier italien.
Après une attaque aérienne qui blesse Coates, le groupe décide de partir dans le djebel. Engagés dans un processus de survie, commence alors une traversée du désert truffé de mines, d’embuscades qui anéantiront leurs forces et leurs espoirs.
 » Chacun d’eux fuit la guerre en en transportant le virus dans son esprit et dans son spleen; la malveillance persiste jusque dans ce sanctuaire. »
Rapports de force, alliances, soumission, les avis divergent souvent surtout lors de l’attaque d’une tribu de rebelles Senussi qui en veulent aux italiens.
Les seuls moments de grâce pour le motocycliste et les autres sont ceux de la lecture des lettres de la sacoche. Le motocycliste peut ainsi rêver à de tendres moments évoqués dans une lettre du lieutenant Tuck à sa femme. Et peut-être entrevoir des images de son passé.
L’univers masculin de soldats en plein désert n’est pas vraiment le décor que je préfère. Ce roman m’a semblé une très pâle copie du superbe film de Denys de la Patellière, Un taxi pour Tobrouk.
Robert Allison ne campe pas suffisamment ses personnages et son décor. J’ai peiné à comprendre l’environnement ( il pouvait rappeler ce qu’était la DAK, les forces en présence, les lieux…).
Il me semble que l’auteur n’utilise pas suffisamment les potentialités de son histoire. L’environnement n’est pas assez mis en valeur. Un huis clos, entre de tels hommes dans un tel lieu pouvait donner de fortes relations psychologiques ( c’est justement ce qui fait l’attrait du film de Denys de la Patellière) mais nous restons toujours ici en demi-teinte. Et enfin, le sujet principal des lettres mortes qui était un bon biais pour amener cet épisode de guerre me laisse frustrée. Même si parfois, je sentais poindre un peu de douceur chez les personnages les plus durs grâce à l’évocation de personnes aimées au lointain, rien ne parait clairement. Et l’émotion attendue n’était pas au rendez-vous.
Dommage.
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Commentaires

alexmotamots
3 décembre 2014 à 17 h 03 min

Que les 4e de couvertures sont trompeuses…..



3 décembre 2014 à 23 h 13 min

Une déception de temps à autre permet d’apprécier les bonnes lectures



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