giraldiTitre : Aucun homme ni dieu
Auteur : William Giraldi
Littérature américaine
Traducteur : Mathilde Bach
Éditeur : Autrement
Nombre de pages : 312
Date de parution : 7 janvier 2015
Auteur :
William Giraldi est l’auteur des romans Monsters Busy and Hold the Dark. Il est un éditeur pour la revue AGNI l’Université de Boston, et vit à Boston avec sa femme et ses fils.

Présentation de l’éditeur :
«Le premier enfant disparut alors qu’il tirait sa luge sur les hauteurs du village. Sans un bruit – nul cri, d’homme
ou de loup, pour témoin
Quand Russell Core arrive dans le village de Keelut, la lettre de Medora Slone soigneusement pliée dans la poche de sa veste, il se sent épié. Dans la cabane des Slone, il écoute l’histoire de Medora : les loups descendus des collines, la disparition de son fils unique, la rage et l’impuissance. Aux premières lueurs de l’aube, Core s’enfonce dans la toundra glacée à la poursuite de la meute.
Aucun homme ni dieu nous entraîne aux confins de l’Alaska, dans cette immensité blanche où chaque corps qui tombe, chaque cri, semble absorbé par la splendeur silencieuse de la nature. Un roman envoûtant, poétique, inoubliable.
Mon avis :
 » Monsieur Core, avez-vous la moindre idée de ce qu’il y a derrière ces fenêtres? De la profondeur de ces terres? De leur noirceur? De la manière, dont ce noir, s’insinue en vous? Ecoutez-moi bien, Monsieur Core, ici vous n’êtes pas sur terre. »
Descriptions de paysages glacés d’Alaska, personnalité énigmatique de Medora Slone, période troublée pour Russell Core, cet écrivain de nature writing, spécialiste et ami des loups. L’ambiance est créée dés les premières pages.
Depuis l’épidémie de grippe espagnole d’un autre siècle, le village de Keelut semble maudit et persécuté par les loups. Avec la fermeture des mines, l’appauvrissement de la pêche dans le golfe, les habitants connaissent la faim. Le seul moyen de gagner un peu d’argent est de s’engager dans cette guerre du désert. C’est ce qu’a fait Vernon Slone, le mari de Medora, la laissant seule avec son fils dans ce village sombre où pourtant la solidarité est plus que présente. Ce village où règne l’omerta, c’est presque une famille avec ses propres lois.Russell Core part à la recherche de l’enfant de Medora. Lorsqu’il découvre la vérité, la meute se réveille. La police de la ville vient en renfort, mais ils sont indésirables dans ce village. Russell Core semble le seul à pouvoir résoudre ce mystère.
 » Il n’y a pas que notre monde qui est sauvage, nous le sommes aussi à l’intérieur, dit-elle. Tout ce qui nous entoure l’est. »
Il ne faut point trop en dire sur le déroulement de l’action qui emmène le lecteur dans des abysses de noirceur. Avec beaucoup de talent, William Grimaldi m’a captivée en décelant au fil des pages l’histoire de ce village et de Medora Slone. Il y a certes beaucoup de violence mais l’équilibre se fait avec le mystère et la poésie des lieux.
Il y a quelque chose de Sukkwan Island, le premier roman de David Vann dans l’atmosphère mais avec une histoire, un mystère et un environnement plus conséquents.
«  Quel était ce lieu, cette terre ensemencée d’angoisse. ces hectares étouffés de neige et comptables de rien?
Un roman noir sauvage et addictif qui marque le lecteur, sans aucun doute.

Auteur

contact@surlaroutedejostein.fr

Commentaires

27 janvier 2015 à 14 h 31 min

Bon, ça donne vraiment envie… J’avais peur que ce soit trop déprimant mais tu n’as pas l’air de dire ça. J’ai tellement à lire en ce moment, je ne sais pas si je vais arriver à caser ce roman-ci, mais je vais essayer!



alexmotamots
27 janvier 2015 à 15 h 12 min

Je me laisserai tenter, comme tu dis qu’il est meilleur que Sukkwan Island.



27 janvier 2015 à 15 h 31 min

J’ai lu plusieurs critiques positives mais j’hésitais encore. La tienne fait pencher la balance et je le rajoute à ma liste. Vivement les nouveaux achats de la médiathèque !



27 janvier 2015 à 19 h 00 min

J’étais intriguée par le titre. Mais le résumé… c’est pas pour moi, j’ai le nature writing en horreur !



30 janvier 2015 à 12 h 00 min

J’ai été totalement captivée par cette lecture, et pourtant je n’aime guère la violence, mais là tu as raison, elle est contrebalancée par une certaine poésie et beauté des lieux.



18 février 2015 à 21 h 40 min

Je l’ai lu et sincèrement c’est un gros coup de cœur ! 🙂



25 février 2015 à 23 h 11 min

Je n’ai pas encore sorti Sukkwan island de mes étagères. Il n’a pas trop plu à mon mari. Je note celui-ci pour le cas où il serait à la bibliothèque



16 mars 2015 à 19 h 10 min

Un gros coup de coeur pour moi !



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