McIlvanneyTitre : Là où vont les morts
Auteur : Liam McIlvanney
Littérature écossaise
Titre original : Where the dead men go
Traducteur : David Fauquemberg
Éditeur : Métailié
Nombre de pages : 347
Date de parution : 7 mai 2015

Auteur :
Liam MCILVANNEY est professeur de littérature à l’université Otargo, en Nouvelle-Zélande et critique littéraire à la London Review of Books. Il est le fils de William McIlvanney qui publie aux Editions Rivages.

 

Présentation de l’éditeur :
Après trois années dans la nature, le baroudeur Gerry Conway est de retour dans son bureau du Glasgow Tribune. Mais trois ans c’est très long dans la presse et les temps ont changé – les lecteurs sont de moins en moins nombreux, les budgets très serrés et l’éthique jadis rigoureuse du journal part à vau-l’eau. Avant, il était le reporter-vedette du journal mais à présent il est dans l’ombre de son ancien protégé, Martin Moir. Mais lorsque Moir est porté disparu au moment où une grosse affaire explose et qu’on découvre son cadavre dans une carrière inondée, l’enquête entraîne Conway au plus profond des bas-fonds de la ville. Bravant l’hostilité des gangsters, des politiciens ambitieux et des propriétaires de son propre journal, Conway s’aperçoit qu’il a encore suffisamment de ressources pour faire sortir un gros scoop. Mais tout le monde n’a pas envie d’entendre cette histoire alors que la ville se prépare à accueillir les Jeux du Commonwealth à la veille du référendum sur l’indépendance de l’Écosse. McIlvanney explore les interactions troubles entre le crime et la politique dans l’Écosse d’aujourd’hui.

Mon avis :
Pourtant déjà mis sur la touche après l’écriture d’un article et la manipulation d’un caïd de Glasgow quatre ans plu tôt, Gerry Conway reprend du service comme journaliste politique à La Trib, journal en perte de vitesse.
Il y travaille avec son ami Martin Moir, rédacteur en chef au service Enquêtes, jeune journaliste prometteur, mais suffisamment discret pour que son entourage méconnaisse ses soucis personnels. Enquêtant sur la mort de William Swan, Martin remet en scène la guerre des gangs entre Hamish Neil, l’ancien de l’Ulster régnant sur les quartiers nord de Glasgow et Packy Walsh, le caïd catholique des quartiers Sud.
Lorsque le corps de Martin est retrouvé ligoté dans sa voiture au fond de l’eau dans la carrière d’Auchengare, le journal sombre dans le chaos.
 » En travaillant dans un journal, on se croit à l’abri des bombes. On va voir le chaos chez les autres. Le chaos ne vient pas chez nous. »
Et pourtant, la liberté journalistique déclenche souvent des bombes à retardement.
Le climat de la ville est chaud à quelques mois du referendum sur l’indépendance de l’Écosse avec en plus des rivalités politiques et économiques sur les marchés en préparation de l’organisation des jeux du Commonwealth.
Gerry enquête sur les manipulations des deux chefs de gangs, les magouilles politiques et économiques cherchant ainsi à comprendre les raisons de la mort de son ami. Le fait-il pour son ami, par conscience professionnelle refusant la corruption ou pour prouver qu’il peut être aussi bon journaliste que Martin Moir et retrouver son aura d’antan?
N’était-ce pas une erreur de revenir à la Trib? Sa vie personnelle déjà compliquée par un divorce ne va-t-elle pas une fois de plus en pâtir?
Avec un enquêteur journaliste, Liam McIlvanney propose un regard différent sur la forme de l’intrigue. L’enquête est bien menée, découvrant crescendo les doutes de chacun, les révélations et les dessous des magouilles politico-économiques. L’auteur trouve un bel équilibre entre l’enquête, la vie privée et le contexte politique et social de Glasgow.
Personnellement, Là où vont les morts reste un roman noir classique qui a maintenu mon intérêt à la recherche d’un dénouement mais n’a pas assouvi ma soif de découvertes.
Pour marquer mon esprit, j’aurais aimé davantage de force psychologique chez les personnages, une atmosphère plus marquée sur le milieu journalistique ou sur l’environnement de Glasgow.
Peut-être m’a-t-il manqué la lecture du précédent roman que les enquêtes de Gerry Conway, Les couleurs de la ville, pour mieux apprécier l’atmosphère?

Je remercie Mimi de m’avoir accompagnée sur cette lecture.

bac2015

Auteur

contact@surlaroutedejostein.fr

Commentaires

13 juillet 2015 à 8 h 54 min

le billet de Mimi me donnait envie mais tu me refroidis un peu.



    13 juillet 2015 à 9 h 58 min

    Parce que je ne suis pas une accroc du roman noir. Pour qu’un roman noir me plaise vraiment, il me faut une forte dimension psychologique ( Thomas H.Cook ou Ellory pour certains romans) ou un environnement à découvrir ( Olivier Truc), pas trop de ficelles commerciales ( ici il n’y en a pas, je te rassure) ou un attachement fort à un personnage récurrent ( Mankell, Vargas, Indridasson…). Je ne suis donc pas une référence en la matière.



13 juillet 2015 à 12 h 40 min

C’est vrai que je suis plus accro au roman noir et au policier. J’éprouve d’ailleurs le besoin d’en lire régulièrement.



Laure Micmelo
14 juillet 2015 à 13 h 44 min

Comme j’aime beaucoup le roman noir, peut-être que ce livre me plaira un peu plus que toi ? Je note en tout cas l’auteur et Les couleurs de la ville, pour commencer par celui-là.



15 juillet 2015 à 6 h 52 min

Je ne connais pas cet auteur et ne suis pas spécialiste du roman noir, mais ça donne envie de découvrir les deux. Je note le titre !



15 juillet 2015 à 16 h 21 min

le titre me freine d’emblée (c’est bête, je sais) et ton billet confirme…



21 juillet 2015 à 8 h 50 min

Dommage, il me tentait bien, pour la ville de Glasgow, justement.



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