LiberatiTitre : Eva
Auteur : Simon Liberati
Éditeur : Stock
Nombre de pages : 278
Date de parution : 19 août 2015

Auteur :
Simon Liberati est l’auteur de cinq livres, dont Anthologie des apparitions (2004) et Jayne Mansfield 1967, prix Femina 2011.

Présentation de l’éditeur :
Un soir de l’hiver 1979, quelque part dans Paris, j’ai croisé une femme de treize ans dont la réputation était alors « terrible ».
Vingt-cinq ans plus tard, elle m’inspira mon premier roman sans que je ne sache plus rien d’elle qu’une photo de paparazzi. Bien plus tard encore, c’est elle qui me retrouva à un détour de ma vie où je m’étais égaré.
C’est elle la petite fée surgie de l’arrière monde qui m’a sauvé du labyrinthe et redonné une dernière fois l’élan d’aimer.
Par extraordinaire elle s’appelle Eva, ce livre est son éloge.
Simon Liberati

Mon avis :
 » Eva est l’être le plus désarmé et le plus brave que je connaisse, où qu’elle soit elle donne l’air d’être nue. »
D’une image, d’un souvenir, d’une rencontre, Simon Liberati nous parle d’Eva Ionesco, sa femme.
 » Est-ce son origine slave? Elle a la tristesse des âmes errantes, des voyageuses, de celles qui savent qu’elles partent toujours la première. »
Cette Lolita exposée sous l’appareil photographique de sa mère dès sa plus tendre enfance en des positions dénudées et pornographiques, connaît une adolescence rebelle. Toujours sous l’influence maternelle, elle sombre dans l’alcool, la drogue et la prostitution. Arrêtée par la police à l’âge de douze ans, elle est confiée à la DASS. Désintoxication, thérapie, procès contre sa mère, lecture, théâtre la reconstruisent peu à peu en lui laissant pourtant des tendances suicidaires.
Lorsque Simon la croise au cinéma Trianon, il est à nouveau sous le charme de cette amie d’adolescence. Actrice, mère d’un fils de vingt six ans, elle a, malgré « quelque chose de brisé ou de bridé, une retenue« , un sérieux impeccable.
D’une narration emmêlée, à force de roues concentriques autour d’un passé difficile à assumer, il dresse le portrait d’une femme blessée mais dotée de grâce et de pureté.
L’auteur écrit une élégie,  » l’éloge oisif de la jeunesse, de la grâce et de la perdition » ce qui emplit désormais toutes ses journées auparavant perdues dans la fête, l’errance et l’alcool. L’amour transparaît à chaque instant pour cette femme meurtrie mais si digne.
 » Tu sais, tu peux me quitter, je n’ai pas peur d’être perdue, ça m’est arrivé si souvent. »
La narration emmêlée, les références personnelles m’ont souvent éloignée de ce récit pourtant si bien écrit, de cette histoire si prenante.
Une belle histoire intime se mérite et l’auteur préfère la qualité au nombre de ses lecteurs…
 » Le petit nombre de gens à avoir lu mon dernier livre ne me chagrinait pas, car je n’ai jamais cherché à séduire que l’élite. »

Un témoignage qui fait déjà polémique…mais un bel éloge à la femme aimée dont l’enfance fut brisée.

RL2015 bac2015

Auteur

contact@surlaroutedejostein.fr

Commentaires

stephanieplaisirdelire
19 août 2015 à 9 h 02 min

Il fait partie des titres de la rentrée que je tiens à découvrir



19 août 2015 à 9 h 36 min

Je n’avais pas du tout envie de le lire, mais ton bel avis m’a fait changer d’avis.



Stephie
19 août 2015 à 11 h 16 min

J’ai assisté à la présentation de ce roman et il me tente beaucoup



19 août 2015 à 11 h 33 min

Qu’il reste avec son élite…



    19 août 2015 à 12 h 41 min

    Le sujet peut attirer les voyeurs (surtout avec la polémique qui a déjà commencé), cette position de l’auteur est peut-être un moyen de ne pas tomber dans le roman commercial. Mais je suis peut-être naïve…



19 août 2015 à 12 h 49 min

Ce roman entouré de sa polémique qui tombe à point nommé aura bien assez de lecteurs… sans moi !



19 août 2015 à 15 h 11 min

Ca m’a l’air très touchant. Je ne connaissais pas cette histoire glaçante !





19 août 2015 à 18 h 44 min

un des livres de la rentrée que j’ai prévu de lire! à cause du titre, bien sûr, mais aussi parce que j’avais beaucoup aimé (même s’il était glaçant) le film autobiographique d’Eva Ionesco, « My Little Princess » avec Isabelle Huppert qui joue le rôle de sa mère.

Quant à la « polémique », ça m’agace de voir ces avis négatifs, comme si le procès avait été orchestré par Liberati ou par l’éditeur pour vendre plus de livres… pour ceux qui connaissent l’histoire, le procès a été intenté par la mère d’Eva Ionesco, Irina Ionesco, en parallèle d’un procès que sa fille lui a fait, et dont on a beaucoup parlé, pour l’empêcher de diffuser des photos érotiques d’elle enfant (!) – et oui, le procès coïncidait avec la prochaine sortie du livre car son but était d’en empêcher la parution, ou au moins de faire supprimer des passages… il faut arrêter de voir des complots partout…



    19 août 2015 à 19 h 49 min

    Dans le récit, Il parle du procès intenté par Eva et je comprends parfaitement que la mère Irina ne se réjouisse pas de la sortie de ce livre.
    Comme je l’ai répondu sur un autre commentaire ( en parlant de ma naïveté), j’ai parfaitement ressenti la sincérité de l’auteur.



19 août 2015 à 20 h 13 min

Je n’avais pas fait attention à ce titre mais j’avoue que tu aiguises ma curiosité…



20 août 2015 à 8 h 22 min

je me souviens du film autobiographique de Eva Ionesco qui était marquant et je suis intriguée par ce roman de son mari. Le côté embrouillé me refroidit un peu, je verrai s’il croise ma route.



20 août 2015 à 9 h 33 min

Un livre qui a fait couler beaucoup d’encre. Je ne suis pas vraiment tentée après ce chahut médiatique bien que ton article donne envie de le feuilleter…



Laure Micmelo
23 août 2015 à 21 h 31 min

On en parle tellement de ce livre déjà … j’ai envie de le lire, et je suis contente de lire que ce n’est pas que polémique, mais aussi un bel éloge.



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