AlexisTitre : Nom d’un chien
Auteur : André Alexis
Littérature canadienne
Traducteur : Santagio Artozqui
Titre original : Fifteen dogs
Éditeur : Denoël
Nombre de pages : 256
Date de parution : 18 février 2016
C’est bien connu, les Dieux de l’Olympe aiment divertir leur éternité en observant l’espèce humaine et ce sont, en général de grands joueurs. Que font les hommes de leur intelligence et de leur langage ?
 » On jurerait qu’ils se comprennent, bien qu’aucun d’entre eux n’ait la moindre idée de ce que ses propres mots signifient aux yeux des autres. »
Et si l’on donnait l’intelligence aux animaux, deviendraient-ils aussi malheureux que les hommes?
«  Je te parie une année de servitude que les animaux – n’importe quel animal de ton choix- seraient encore plus malheureux que les humains, s’ils avaient leur intelligence! déclara Apollon.
– Une année terrestre? Je prends le pari! répondit Hermès. »
Quinze chiens de la clinique vétérinaire voisine se retrouvent ainsi dotés d’une intelligence humaine. Et nous allons suivre leur évolution.
Très vite, les chiens comprennent les systèmes de fermeture, accèdent à la liberté, ressentent l’angoisse puis développent un langage. Prince ira même jusqu’à composer des poèmes au risque de se faire bannir du groupe pour sa trop grande singularité.
Humainement, des clans se forment sous la conduite d’Atticus, l’imposant mâtin de Naples qui ne souhaite pas dévier de son langage canin. Majnoun, un caniche noir s’oppose en voulant se servir de cette nouvelle manière de penser qui leur a été donnée.
Atticus impose sa loi par la force en neutralisant les contestataires. Certains périssent, d’autres s’enfuient. Majnoun parvient à se faire adopter par Nira et Miguel. Très proche de la jeune femme, Il apprend de nombreuses notions, la conscience du temps et le langage humain. Nira et Majnoun deviennent de vrais amis sans notion de rapport de domination. Même si Benjy, le beagle opportuniste vient semer la zizanie dans ce couple, le caniche est le chien qui s’associe le plus à l’humain. Pourra-t-il être celui qui mourra heureux et fera gagner son pari à Hermès ?
C’est sans compter l’intervention de Zeus, d’Hermès et des Moires ( Clotho, Lachésis et surtout Atropos qui gèrent le fil de la vie et de la mort).
Ce roman original est bien rythmé et peut même parfois être touchant, notamment avec l’évolution de Majnoun et la poésie de Prince. J’attendais toutefois davantage d’analyse, de psychologie suite à cette expérience de donner l’intelligence humaine à un animal. Si le chien peut rire et parler, avoir conscience du temps, il garde sa nature de chien. Nira tente une approche entre nature et culture, les dieux suggèrent la différence entre la fragilité de l’animal et la bestialité de l’homme ou sur la possibilité d’aborder la mort sereinement mais le rythme prend souvent le pas sur la réflexion.
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Auteur

contact@surlaroutedejostein.fr

Commentaires

13 mars 2016 à 16 h 49 min

un peu plus nuancé que toi, mais de beaux moments quand même



14 mars 2016 à 11 h 09 min

Un peu trop rythmé à ton goût, quoi !



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