Titre : Hope
Auteur : Loulou Robert
Éditeur: Julliard
Nombre de pages : 239
Date de parution : 2017

J’ai découvert Bianca l’an dernier alors qu’elle était internée en hôpital psychiatrique pour anorexie et tentative de suicide.
Ce roman sur le mal être adolescent et le besoin de trouver des épaules secourables en la personne d’un premier amour ( Simon) ou d’un vieux sage mourant ( Jeff) m’avait fortement émue par la sincérité et le naturel de Bianca ( et de son auteure).
Pourtant sceptique sur le potentiel d’une jeune auteure mannequin célèbre et fille de…, je fus agréablement surprise par la sensibilité de Loulou Robert et sa franchise dans ce roman inspiré de sa propre vie. Forte de mes préjugés, je tenais à lire ce second opus pour voir si le style continuerait à me séduire avec la suite des aventures de Bianca à New York.
Indéniablement, l’auteure continue à surprendre par son naturel et sa franchise. Des phrases courtes, simples. Un comportement adolescent qui est toujours un « mystère pour la race adulte« . Mais une perception sensible, une intelligente compréhension des ressorts de cet âge.
 » La prudence, je ne sais pas faire. Le mensonge, si. J’ai grandi avec l’inquiétude de ma mère et le frilosité de mon père.. »
Bianca sait jouer des masques. Elle se plait à jouer des rôles afin que personne ne puisse réellement l’atteindre. Mais elle sait aussi voir les pièges de ce monde du mannequinat qui peut tuer à force de faire miroiter des « peut-être ».
Ce que j’aime chez Bianca, c’est ce regard bienveillant sur les gens. Elle détecte toujours la part d’humanité, de beau, de talent même chez ceux qui l’agressent ( comme Vicky, cette mannequin ambitieuse) et notamment chez les vieux, sûrement par respect pour Jeff.
Bianca est une éponge qui se gorge de la vie des autres.
 » J’ai toujours observé le monde comme si je n’en faisais pas partie. Je regardais ces vies marcher vers un but précis. Je n’étais pas comme eux. Je n’avais pas de but. Pas d’envie. Pas de passion. Une coquille remplie de la vie des autres mais vidée de la sienne. »
Plus mature que l’on pourrait le penser quand elle se perd dans des situations douteuses, Bianca repère rapidement les bons et les mauvais côtés de New York. Et c’est un plaisir de découvrir cette ville avec son regard. Ville de cafards, de câlins, des crachats chinois, du « Mexican coke« , des » trash picker« , des manucures à dix dollars, des vrais concerts de jazz,  » des musiciens qui ont des gueules aussi cassées que leur voix »
 » C’est aussi la chanson New York de Jay Z et ce qu’on ressent quand Alicia Keys monte dans les aigus. »
Même si ce second livre se centre davantage sur Bianca, au détriment des personnages secondaires que j’aurais aimé mieux connaître encore. Bianca est une héroïne attachante au milieu de ses rencontres et de ses fantômes.
Un style bien particulier qui ne plaira pas à tout le monde, une simplicité qui ne tombe pas dans la superficialité parce que l’auteur sait mettre en valeur l’intime de ses personnages.

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Auteur

contact@surlaroutedejostein.fr

Commentaires

3 mars 2017 à 18 h 50 min

Il faudrait que je découvre son précédent d’abord mais mon envie s’est émoussée avec le temps…





4 mars 2017 à 13 h 18 min

Comme Noukette ! 😉 Il m’aurait fallu peut-être découvrir le premier pour mieux apprécier celui-ci mais je ne le considère pas pour le moment « indispensable » ! 🙂



4 mars 2017 à 14 h 29 min

Je ne suis pas trop tentée…



5 mars 2017 à 15 h 29 min

Bizarrement il ne m’attire pas du tout, ni « Bianca » d’ailleurs… Va savoir pourquoi. Même lorsque je vois des interviews de l’auteure je n’accroche pas … Mais bon je changerai peut-être d’avis.



    5 mars 2017 à 19 h 35 min

    J’ai dû surmonter mes préjugés. Il me semble qu’elle est parfaitement consciente des dérives de son métier de mannequin. Et elle a de la sensibilité et de l’intelligence, en tout cas dans ses romans. Je ne l’ai jamais vu en interview



5 mars 2017 à 16 h 39 min

Tu m’intrigues; je le note.



5 mars 2017 à 20 h 50 min

A la base celui-ci et le précédent, Bianca, ne m’intéressaient pas du tout, j’avais les préjugés « fille de qui publie un livre pour occuper sa vie un peu creuse ». A priori j’avais tort! je les lirai dès que l’occasion se présentera!



6 mars 2017 à 14 h 49 min

Ta dernière phrase fini de me convaincre.



Lili
14 mars 2017 à 16 h 18 min

J’avais détesté le premier bourré de clichés pompés sur plein d’autres romans (j’ai beaucoup lu sur le sujet) donc celui-ci ne sera pas pour moi ^^
Bisous



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