coulonTitre : Le roi n’a pas sommeil
Auteur : Cécile Coulon
Éditeur :  Points
Nombre de pages : 168
Date de parution : Chez Viviane Hamy, janvier 2012, Points, janvier 2014
Auteur :
Cécile est Coulon est née en 1990. Après des études en hypokhâgne et khâgne à Clermont-Ferrand, elle poursuit des études de Lettres Modernes. Son premier roman Le voleur de vie et son recueil de nouvelles Sauvages ont paru aux Éditions Revoir.
Quatre de ses romans ont paru aux Éditions Viviane Hamy : Méfiez-vous des enfants sages (2010), Le Roi n’a pas sommeil (2012, couronné Prix Mauvais Genres France Culture / Le Nouvel Observateur la même année), Le Rire du grand blessé (2013) et Le Cœur du Pélican (2015).
Présentation de l’éditeur :
Dans une petite ville perdue de l’Amérique rurale des années 30, une famille vit tant bien que mal. Fils unique, Thomas est un garçon sage, fragile et sensible. Quand son père meurt des suites d’un accident, il dérape : trahi par son meilleur ami qui le quitte pour une bande de voyous, il se met à fréquenter une boîte mal famée, apprend à boire et devient violent envers la fille dont il est amoureux. Une malédiction semble s’être abattue sur lui, jusqu’au moment où il va commettre l’irréparable.

Mon avis :
Il me tardait de découvrir l’écriture de Cécile Coulon, cette très jeune auteure qui accumule les succès littéraires.
La force de ce récit se situe dans le décor, celui d’un village de l’Amérique rurale et surtout d’une famille installée dans une grande propriété du bourg grâce aux multiples engagements du père, William Hogan. Cet homme fort aux muscles saillants, « aux yeux noirs, perçants et provocateurs« , travaille à l’entretien de sa propriété, à la scierie et à la caserne pour classer les fiches des procès macabres de la région. Violent et parfois aviné, il peut être violent avec Mary, sa femme. William doute que son fils, Thomas trop malingre puisse un jour le remplacer. Et pourtant, malgré son corps faible, certains perçoivent la noirceur du père.
« 
tout dans l’attitude du môme lui rappelait la violence contenue qui avait frémi chez William. Sa façon de se tenir en retrait, son regard quand une gamine criait trop fort, le mouvement de ses lèvres sans que le moindre mot s’en échappe, il y avait quelque chose de son père en lui, un mauvais sang qui roulait dans ses veines: l’écume avant l’orage. »
Et les nuages continuent d’assombrir le caractère de Thomas. La mort du père, la brouille avec Paul, son meilleur ami le conduisent de plus en plus facilement vers le Blue Budd, ce bar où il joue au poker et boit du mauvais alcool.
 » Ils vivaient de ce qu’on leur avait montré dans leur enfance, attachés à leur terre telles de jeunes pousses à un sol humide. Ils n’avaient pas besoin du reste du monde pour s’en sortir dignement. »
Et même si les éclaircies sont aussi présentes avec la douce présence de Mary, la rentabilité de la propriété, la présence rassurante du docteur O’ Brien et peut-être l’ amour de Donna, nous savons dès le commencement du récit que cette histoire finira mal.
Cécile Coulon décrit le beau et le mal en resserrant petit à petit l’étau conduisant son héros vers un destin fatal implacable.
Si la nature est luxuriante et belle avec ses bois, ses animaux, l’enfant comprend dès son plus jeune âge qu’un serpent néfaste peut surgir aux abords d’une maison confortable.
Si Thomas est un jeune homme altruiste aux « muscles silencieux »,  » L’âme du père flottait au-dessus de lui. » le poussant vers l’abîme.
Avec un style précis et rigoureux, l’auteur décortique toutes les facettes des personnages, dresse un environnement riche et ombrageux pour mieux capter l’intérêt du lecteur.
Intéressée par cette première lecture, je ne manquerai pas de relire cette auteure.

Merci à Ariane de m’avoir incitée à sortir ce livre de ma PAL pour une lecture commune. Retrouvez son avis ici.

 

Ariane m’a accompagné pour cette lecture, retrouvez son avis sur ici.
New Pal 2015  orsec

Auteur

contact@surlaroutedejostein.fr

Commentaires

2 mai 2015 à 14 h 05 min

La noirceur de ce livre m’a totalement envahie, je n’ai pu le terminer





2 mai 2015 à 15 h 13 min

Si je me souviens bien, je n’avais guère apprécié ce livre, mais je n’ai aucun souvenir de l’histoire…



2 mai 2015 à 16 h 18 min

C’est vrai que cet auteur est très jeune. Elle n’a pas l’air de manquer de talent. Je ne la connaissais pas mais je retiens son nom. Merci pour cette découverte.



2 mai 2015 à 17 h 36 min

J’ai également très envie de découvrir d’autres titres de cette auteure dont l’écriture et l’univers m’ont beaucoup plu. Je te remercie d’avoir partagé cette lecture avec moi.



2 mai 2015 à 19 h 45 min

voila une auteur que je veux découvrir depuis longtemps mais je ne sais par quoi commencer… peur de trop de noirceur peut être .. ;votre envie donne envie



3 mai 2015 à 13 h 17 min

Ce roman m’avait totalement démoralisée. Depuis je me méfie de l’auteur…



valmleslivres
3 mai 2015 à 14 h 41 min

Le coeur du pélican prouve que la plume de Cécile Coulon ne cesse de s’améliorer. Mais je vais avouer que je ne suis pas très objective quand on parle de Cécile Coulon qui en plus d’être une auteure talentueuse est aussi une personne généreuse et à l’écoute des autres.



ccoulon
3 mai 2015 à 20 h 24 min

Gros merci pour ce billet, ça fait plaisir 🙂



Laure Micmelo
3 mai 2015 à 20 h 57 min

Je ne la connais qu’en image, il serait tant que je découvre un de ces livres 🙂



5 mai 2015 à 11 h 35 min

Beaucoup entendu parlé à sa sortie, mais toujours pas lu.



flyingelectra
7 mai 2015 à 17 h 53 min

Je l’ai vu à son passage à la grande librairie et j’ai toujours eu envie de découvrir l’auteur et son dernier livre (le coeur du pélican). Ton billet me confirme qu’il faut que je me lance !



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