C’est parti ! Vous avez déjà peut-être eu des échos de la prochaine rentrée littéraire.
Je partage avec vous les quelques romans que j’ai pu repérer chez les éditeurs.
Chez 10/18 :
Courir sur la faille de Naomi Benaron
Chez Albin Michel :
Petites scènes capitales de Sylvie Germain
La nuit en vérité de Véronique Olmi
Dans le silence du vent de Louise Erdrich
Les perroquets de la place d’Arezzo d’Eric-Emmanuel Schmitt
La nostalgie heureuse d’Amélie Nothomb
Muette d’Eric Pessan
Concerto pour la main morte d’Olivier Bleys
Chez Actes Sud:
Lady Hunt d’Hélène Frappat
Une part de ciel de Claudie Gallay
Kinderzimmer de Valentine Goby
Danse noire de Nancy Huston
Parabole du Failli de Lyonel Trouillot
La chimie des larmes de Peter Carey
Riviera de Mathilde Janin
Chez Alma :
Les fuyants d’Arnaud Dudek
Chez Anne Carrière :
Le fils de Sam Green de Sybille Grimbert
Chez Arléa:
Un jour par la forêt de Marie Sizun
Chez Au diable Vauvert :
Génération a de Douglas Coupland
Chez Belfond :
Transatlantic de Colum Mc Cann
Trois grands fauves de Boris Hugo
En même temps, toute la terre et tout le ciel de Ruth L. Ozeki
Chez Bourgois :
Minds of winter de Laura Kasischke
Chez Buchet-Chastel :
Sauf les fleurs de Nicolas Clément
Dans la gueule du loup d’Olivier Bellamy
Chez Le Cherche Midi :
Le dilemme du prisonnier de Richard Powers
Aux Editions de l’Olivier :
La grâce des brigands de Véronique Ovaldé
Narcopolis de Jeet Thayil
On a du mal de Jérémie Gindre
Canada de Richard Ford
Chez Flammarion :
Le cas Eduard Einstein de Laurent Seksik
La garçonnière d’Hélène Grémillon
Les évaporés de Thomas B. Reverdy
Chez Joëlle Losfeld :
Une illusion passagère de Dermot Bolger
Chez Gallimard :
Faber de Tristan Garcia
Les renards pales de Yannick Haenel
Chez Gallmeister :
Compagnie K de William March
Chez Grasset :
Proust contre Cocteau de Claude Arnaud
La jour où j’ai rencontré ma fille d’Olivier Poivre d’Arvor
La saison de l’ombre de Léonora Miano
Le quatrième mur de Sorj Chalandon
La confrérie des moines volants de Métin Arditi
L’invention de nos vies de Karin Tuil
Chez Hermann :
Hitchcock, roman de René Bonnell
Chez Mercure de France :
Ciels de Loire d’Emmanuelle Guattari
Après l’amour d’Agnès Vannouvong
La symphonie de Léningrad de Sarah Quigley
Chez Métailié :
Le livre du roi d’Arnaldur Indridason
Le cœur par effraction de James Meek
Bleu corbeau d’Adriana Lisboa
Aux Éditions de Minuit :
Nue de Jean-Philippe Toussaint
Chez Phillipe Rey :
Ce sera ma vie parfaite de Camille de Villeneuve
Chez Plon :
Guide du loser amoureux de Junot Diaz
Chez Rivages :
Dans la lumière de Barbara Kingsolver
Faillir être flingué de Céline Minard
Chez Robert Laffont :
Les anges meurent de nos blessures de Yasmina Khadra
Chez Sabine Wespieser :
Pietra Viva de Léonor de Récondo
Chez Seuil :
Une enfance de Jésus de J.M. Coetze
Le corps humain de Paolo Giordano
Les saisons de Louveplaine de Cloé Korman
Le jardin de l’aveugle de Nadeem Aslam
Chez Stock :
Avoir un corps de Brigitte Giraud
Les faibles et les forts de Judith Perrignon
La servante du seigneur de J.L. Fournier
Chez Zulma :
La lettre à Helga de Bergsveinn Birgisson
Dernière mise à jour le 20 juillet 2013
Ce ne sont que mes premiers repérages et j’aurai l’occasion d’enrichir cette liste tout au long des prochaines semaines.
Commentaires
Tu as déjà commencé à regarder ?? J’ai l’impression que la rentrée littéraire c’était hier, les mois passent tellement vite ! J’attends encore un peu pour lorgner du côté de septembre, ça arrivera bien assez tôt 🙂
Je ne peux pas m’en empêcher…C’est ridicule d’être accroc aux nouveautés alors que j’ai tellement de bons livres qui attendent dans ma PAL. Certaines font les boutiques alors que la garde robe déborde, moi c’est les livres. Chacun son addiction. Mais je le sais alors, je tente de me soigner….
Ouiiii, moi aussi je suis toute folle! Je viens de commencer le Véronique Ovaldé. Le Powers est le prochain sur ma liste. Et je pense que chez Anne Carrière, il y aura aussi de belles surprises, notamment avec le titre Dans la vie d’un homme (je ne me souviens plus de l’auteur, je vérifierai).
Célestine
Mais comment as-tu déjà ces livres entre les mains??? Tu me nargues…je ne veux pas rater le Ovaldé.
J’avais vu le programmes d’Actes Sud très alléchant, mais je ne m’affole pas le 22 août ( date de lancement de la RL) n’est pas pour tout de suite…
Nous avons encore le temps mais les premières épreuves arrivent (cf. libfly)
Quelques titres et/ou auteurs que je lorgnent déjà….. Mais, il me reste encore des titres de 2012 à lire…..
Et il y en a surtout beaucoup que je n’ai pas repéré encore. Moi aussi il me reste du 2012
Pour ce qui est d’enrichir ta liste, je te fais confiance.
Très alléchant mais je n’ai encore rien regarde 🙁 Leonor de Recondo, Sorj Chalendon … Miam !
Deux auteurs que je lirai sûrement aussi. En fait dans ma liste ce sont en majorité des auteurs que je suis.
Je ne me suis pas encore penchée sur la question…
Rien ne presse… je préfère avoir déjà lu un avis ou deux, en général. Même si, une fois de temps à autres, c’est agréable de « sortir » un des premiers avis bloguesques ! 😉
Pour certains auteurs, j’y vais les yeux fermés. Sinon, Même si je lis les avis de la presse, je me fie plus facilement aux avis des lecteurs. Je surveille donc particulièrement les avis de blogueurs dès la rentrée. Il y a tellement de livres en cette période que j’en trouve toujours d’autres à lire. Personnellement, je ne sors jamais de chroniques avant la parution des livres.
J’adore ces moments de rentrées littéraire ! Quel bonheur ce nombre de livres hallucinant ! Vive le livre papier !!!
Bien d’accord avec toi. C’est beau ces étals de livres.
Super, cette récap ! Déjà quelques titres qui me font de l’oeil, mais je n’ai pas éclusé mon stock des deux années précédentes… quoi ? j’entasse ? oh, si peu…
On ammasse tous des petits trésors
J’ai lu « Ce sera ma vie parfaite » de Camille de Villeneuve grâce à libfly et je n’ai pas accroché du tout… si tu le veux, n’hésites pas à m’envoyer un petit mail ^^
J’avais lu Les insomniaques, son premier roman qui m’avait intéressée. Merci pour ta proposition mais je l’ai déjà récupéré.
Un jour par la forêt – Marie Sizun
Poursuivant avec passion une œuvre littéraire qui charme toujours ses lecteurs, Marie Sizun leur offre le 29 août 2013, publié aux Editions Arléa, « Un jour par la forêt », son 7e roman. Sous ce titre mystérieux, c’est l’univers d’une petite fille, mal intégrée dans sa classe, qui nous est révélé.
La première scène a pour cadre une classe de 5e du collège du grand lycée de la Porte de Vincennes fréquenté par Sabine, onze ans, qui habite Montreuil. Sa mère a voulu pour elle ce lycée parisien, le meilleur pour sa fille en avance de presque un an, « sa petite merveille ».
Un après-midi ordinaire en cours de français. La prof déclame un poème : « J’irai par la forêt, j’irai par la montagne… », sans parvenir à capter l’attention de ses élèves. La petite décroche, son esprit vagabonde, ou elle dessine, réfugiée dans son monde à elle. D’habitude silencieuse, ce jour-là, à entendre le ton de Mme Lemagre, Sabine rit sous cape puis s’esclaffe. Sa gaieté gagne la classe. La prof, « qui aime se comparer au dompteur dans la cage aux fauves », marche sur la petite, la sanction tombe : « Vous viendrez me voir à la fin du cours ». Excédée, elle exige de rencontrer le lendemain, la mère de Sabine.
La petite est accablée. Elle a honte de cette mère, femme de ménage, grosse et mal habillée, « de sa façon de s’exprimer, de ses phrases boiteuses »…En fait, c’est de son milieu social qu’elle a honte. Très vite, l’angoisse s’empare de l’enfant. Cette entrevue ne peut avoir lieu.
Après une nuit perturbée, Sabine pense « qu’une petite fille a aussi le pouvoir de dire non »… Sa décision est prise : « le lycée plus jamais ! Fuir tout ça : échapper… De quelque manière que ce soit ». Sans rien dire à sa mère, c’est vers l’avenue du Bois que la petite file, son cartable vide sur le dos : « elle est libre, n’est-ce pas, libre de sa liberté toute neuve ».
Dans ce Bois qui est presque une forêt, elle va « par la forêt ». Le seul mot entendu en classe lui revient en écho, « le mot, soyeux, touffu… chargé de mystère. De parfums, d’ombre et de lumière »… Elle éprouve ce troublant sentiment de la beauté des choses qui l’entourent. Elle se souvient alors d’autres mots, « sonores, forts, des mots qu’elle aime, des mots qui accompagnent sa marche, qui en sont comme la musique » et qu’elle se réapproprie avec émotion : « J’irai par la forêt, j’irai par la montagne »… Des mots qui suggèrent le rêve, la fuite… C’est peut-être ça la poésie ?
Cette fugue amène la petite à réfléchir à ses problèmes, à poser les vraies questions… A Paris, une rencontre opportune va l’aider à se restructurer ; elle retrouve confiance en elle, prend pleinement conscience de ses goûts, et même de ses dons, découvre la vraie vie et l’immense bonheur d’exister. Elle possède en elle cette « petite flamme qui permet de penser, d’espérer, d’aimer ».
Dans « Un jour par la forêt », Marie Sizun nous livre le magnifique portrait d’une enfant intelligente mais délaissée, et à qui cette étonnante journée va peut-être permettre de se révéler. L’auteur dépeint avec justesse le comportement des personnages du collège, élèves, professeurs, celui de la mère, tendre et maladroite dans son amour pour sa fille. Le texte est vivant, très émouvant, réaliste, mais non dépourvu d’humour ; le style, vif, simple, très naturel.
Beau roman, passionnant, écrit avec une très grande sensibilité !
Extrait : « Tout à coup ce sentiment d’espace… Ici, le soleil libéré de toute entrave, se répand largement : à peine si l’ombre des arbres projette sur la gauche une étroite bande bleutée. A droite, une grande pelouse encore couverte d’un scintillement de rosée. C’est beau, pense la petite, incroyablement beau. Tout ça, dans la vie normale, elle n’y a pas accès. Jamais elle ne peut respirer cette odeur de terre mouillée, de feuilles froissées, sentir toute cette vie secrète du matin. Jamais elle n’entend ce silence. Autour d’elle, rien, de minuscules frôlements, d’invisibles tressaillements, une légère vibration de l’air déjà tiède : musique infiniment secrète, faite de sons ténus, à peine perceptibles. Tout semble limpide, et tout est mystérieux. La petite est, comme dans les contes que son père lui lisait autrefois, il y a si longtemps, un enfant dans la forêt »
.
Yvette Bierry, le 29 juin 2013
Merci pour cette belle contribution