Titre : Passé sous silence
Auteur : Alice Ferney
Editeur : Actes Sud
Nombre de pages : 203
Date de parution : 15 août 2010
Auteur:
Alice Ferney est un écrivain français né le 21 novembre 1961 àParis.
Elle devient maître de conférence à l’université d’Orléans.
Ses thèmes principaux sont la féminité, la différence des sexes, la maternité et le sentiment amoureux.
Résumé:
Un grand homme d’État qui trahit ses engagements, un conjuré pour qui rien ne vaut que l’honneur: leur affrontement met en jeu les notions mêmes de devoir et d’intégrité. Où l’on découvre la puissance iconoclaste d’une romancière au sommet de son art.
Mon avis :
Alice Ferney a choisi de relater les causes et conséquences de l’attentat du petit Clamart contre le général de Gaulle en 1962.
Mais, il ne faut pas chercher à vérifier les détails car ce récit est romancé et les noms de lieux et des personnages ont été changés.
La valeur de ce livre réside dans l’analyse des personnages et de leurs sentiments. L’auteur en profite pour étudier le rôle du pouvoir, le poids de la patrie et de la famille sur les décisions stratégiques (comme dans Antigone de Sophocle).
Fidèle aux caractères des vrais personnages, Jean de Grandberger est un homme éloquent, idéaliste et prêt à tout pour revenir au pouvoir.
Paul Donadieu est un officier, un intellectuel dévoué à la cause de sa patrie, élevé dans l’admiration du général Grandberger, mais sa grandeur d’âme et son altruisme passent avant tout.
Les personnages secondaires sont aussi ressemblants. Ainsi Charlotte de Grandberger est admirée, soucieuse de la santé de son mari et présente à ses côtés dans tous les cas.
Le livre part de la situation initiale entre le Vieux pays et les Territoires du Sud pour continuer sur le retour au pouvoir de Grandberger, les attentats puis le procès de Paul Donadieu. Au fil du récit, j’ai appris à connaître les personnages. Je me suis attachée au personnage de Donadieu et j’ai redouté le pouvoir extrême de Grandberger.
Lorsqu’elle évoque Donadieu, Alice Ferney parle à la deuxième personne du singulier ce qui valorise le personnage et évoque aussi la tragédie grecque.
L’auteur n’est pas ici dans ses thèmes de prédilection mais elle maîtrise parfaitement cette histoire d’homme.
C’est un livre intéressant qui permet surtout une belle analyse de personnages liés au pouvoir.