kellerman1Titre : Jeux de vilains
Auteur : Jonathan Kellerman
Editeur : Seuil Policiers
Nombre de pages :440
Date de parution : avril 2011

Résumé:
Un marais préservé en plein cœur de Los Angeles, blotti sous des ponts autoroutiers, jalousement gardé par une petite organisation écologiste. Un soir, le gardien du lieu découvre un premier corps de femme dont la main droite a été coupée. La première d’une horrible série. La victime la plus récente, dont la présence a été signalée par un coup de fil anonyme, mène Milo Sturgis sur la piste d’une famille richissime dont l’enfant est un génie du piano ayant reçu des cours de la dernière victime. Très vite, Milo, Alex et Moses Reed, un jeune détective, se focalisent sur Travis Huck, l’homme à tout faire des riches Vanders, en déplacement à l’étranger. La disparition soudaine de Travis Huck amène les policiers à le soupçonner, d’autant que l’homme possède un passé criminel.
En dépit de ses antécédents et de son passé marginal, tous semblent vouloir protéger Travis et défendre une image d’homme sain et bon…Quel est le tueur en série qui se cache derrière ces crimes ignobles ? Et surtout quelle peut bien être sa motivation ?

Mon avis :
« Jeux de vilains » est un roman d’énigme puisqu’il raconte l’enquête menée par les policiers Milo Sturgis, Moses Reed et le psychologue Alex Delaware.
Le corps de Selena Bass, professeur de piano d’un jeune prodige de famille très riche, est retrouvé dans un marais. Très rapidement, les enquêteurs retrouvent d’autres corps. Ce roman policier est donc une enquête sur des meurtres en série avec une mise en scène spécifique.
Tous les ingrédients du roman policier sont donc présents (meurtres en série, mutilations,corps mystérieusement tournés vers l’Est, mobile de l’argent et du sexe). Les soupçons s’orientent très vite (trop vite) vers le régisseur ( Travis Huck) de cette riche famille Vander. C’est un coupable idéal qui a déjà un passé difficile.
Le style du roman est très dynamique et dès les premières pages, j’ai beaucoup apprécié le ton. Il y a énormément de dialogues ce qui donne un agréable rythme de lecture. Les enquêteurs se connaissent puisque Sturgis et Delaware ont déjà travaillé ensemble. L’association avec le tout jeune lieutenant Reed donne de la légèreté et de l’humour aux dialogues. J’ai retrouvé le style des feuilletons policier télévisé (Bones, par exemple).
Bien sûr, les amateurs de polar trouveront, à juste titre, que l’atmosphère n’est pas suffisamment noire et pesante. Le suspens est assez minime et se résume à discerner le vrai coupable entre peu de personnes.
Je regrette que le psychologue Delaware, qui fait office de narrateur, intervienne aussi peu dans l’enquête. Il commence à prendre sa place dans le dernier quart du livre.Pourtant son intervention donne une dimension psychologique à l’enquête et le rythme commence un peu à s’intensifier.
Globalement, j’ai trouvé cette lecture agréable dans le style, le scénario est bien prévu même si il ne se déroule pas avec suffisamment de suspense. Par contre, le traitement est superficiel et le récit manque d’adrénaline et de consistance.

J’ai lu ce roman dans le cadre du Jury Seuil Policiers organisé par Babelio.

 

Auteur

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