kazimierzTitre : L’estivant
Auteur : Orlos Kazimierz
Editeur : Les Editions Noir sur Blanc
Date de parution : 25 août 2011

Résumé :
Un vieil homme retrouve avec émotion deux lettres écrites par Mirka, son premier amour, qu’il avait relégué au fond de sa mémoire. Il décide alors d’écrire à son fils et de lui raconter toute l’histoire, en commençant par sa rencontre avec cette adolescente lors des vacances d’été, au bord de la lagune de la Vistule, en 1951 et 1952. Dans ses lettres, la jeune fille lui annonçait être enceinte. Il ne lui a jamais répondu. Bouleversé par cette paternité qui resurgit dans ses vieux jours, l’homme se met à la recherche de son passé. Cinquante ans plus tard, il se rend dans la maison sous les pins, au bord de la mer Baltique. Il y fait de longues promenades sur la plage et dans les dunes, se remémorant toute son existence et s’interrogeant sur ses choix, sa lâcheté vis-à-vis de ses proches, ses compromissions avec le système. Au fil des rencontres avec les habitants des lieux, il se rapproche pas à pas de la vérité. Son récit simple et brut, teinté de mélancolie et de nostalgie, sonne comme une confession qui vient trop tard, une manière de s’expliquer avec sa propre
existence.

Mon avis :
A soixante-dix ans, l’homme est davantage confronté à la mort, celle de ses amis, ses parents ou la sienne. Cela pousse à  réfléchir à ses actes passés.
Quand Jozek retrouve dans une boîte, deux vieilles  lettres de Mirka, une jeune adolescente qu’il a connue
à dix-sept ans et qui lui révèle sa grossesse, il se souvient et éprouve le besoin de se confier à son fils.
Il lui écrit sa décision de partir sur les traces de cette jeune femme abandonnée, et lui décrit son
périple.
Parce qu’en Pologne, à la suite des périodes de guerre, on avait appris à dire « non », Jozek avoue
quelques épisodes où son manque de loyauté l’a poussé à abandonner amante ou ami.
C’est donc une réflexion sur cette incapacité à assumer, à traiter les autres avec respect et probité, sur
l’influence d’un régime politique, sur les regrets, la mort et la nécessité de faire la paix avec sa conscience à la fin de sa vie.
C’est une confession, une dernière tentative de comprendre ses actes, les actes d’un homme peut-être un peu
égoïste, qui se cache sous des excuses de société.
Le style est sobre. Le cadre est agréable avec la mer et les forêts. Cet homme semble plus proche de la nature
et des animaux que de ses congénères.
Je n’avais pas encore lu d’auteur polonais et ce fut une agréable découverte.

 

Auteur

contact@surlaroutedejostein.fr

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

En savoir plus sur Sur la route de jostein

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Continue reading