Titre : Salam Gaza
Auteur : Tahar Bekri
Éditeur : Elyzad
Nombre de pages : 168
Date de parution : 20 mai 2010
Résumé de l’Editeur :
Le 28 décembre 2008, l’armée israélienne déclare la guerre à Gaza. La tragédie palestinienne est sans fin, et de guerre en guerre la blessure se fait plus béante. Meurtri, le poète Tahar Bekri note au jour le jour son indignation, échange via Internet avec des intellectuels de toutes origines, dénonce les projets expansionnistes, l’indifférence internationale, ou presque. Qu’en est-il de la conscience universelle ? Peu après, au mois de mars, il est invité à Ramallah, Naplouse, Jérusalem-Est et Bir Zeit pour un cycle de lectures. Confronté à la réalité de la vie en Palestine occupée, il nous restitue minutieusement son voyage, ses rencontres, ses impressions où affleurent colère et émotion. Ni stratège ni idéologue, Tahar Bekri livre ici un journal personnel, traversé de poésie, dans lequel s esquisse une interpellation morale de l Histoire.
Mon avis :
A plusieurs reprises, j’ai senti une boule au fond de la gorge tant l’émotion est intense (par exemple pour la lettre de Salma Ahmed ou la visite du camp de réfugiés de Balata). Ce récit est un cri de douleur, de dégoût pour cette oppression israélienne sur le peuple palestinien. L’auteur souhaite rétablir la vérité parce que de nombreux intellectuels juifs ou les médias israéliens manipulent l’information. De loin, on perçoit les actes de terrorisme mais l’information n’aborde pas les manœuvres israéliennes pour anéantir la Palestine (blocus, refus de reconnaître leur culture, blocage de leurs productions). L’armée israélienne a une force de frappe puissante et moderne qui fait de nombreuses victimes dans les partisans du Hamas mais aussi parmi les civils.
En défendant l’opinion des intellectuels arabes, Tahar Bekri rééquilibre l’information. Le récit est très intéressant au niveau politique mais c’est aussi un très beau texte qui allie poésie et émotion. De plus, l’auteur nous fait découvrir les richesses du pays (Naplouse, Jerusalem). Il y a de très belles descriptions de
sites, des scènes de vie et des spécialités (savon, gâteau).
C’est un vibrant témoignage qui éclaire ce conflit avec la vision côté palestinien. Certes, les raisons sont très compliquées et la responsabilité ne peut être que partagée mais il est important de défendre tous les points de vue.
La couverture du livre est superbe, avec ce visage d’enfant, à la fois grave et pur. J’ai imaginé que c’était le visage d’une fille de la chorale de Balata, qui a tant ému l’auteur.
Je remercie et les Editions Elyzad pour cet intéressant et poignant moment de lecture.
Commentaires
Concordance des temps. Je suis en train de lire « partages » de G. Aubry. Je note celui-ci
J’espère que tu aimes Partages. Je l’avais trouvé bien et original.