Titre : Le manuscrit retrouvé
Auteur : Paulo Coelho
Littérature brésilienne
Traducteur : Françoise Marchand Sauvagnargues
Éditeur : Flammarion
Nombre de pages : 178
Date de parution : mai 2013
Auteur :
Paulo Coelho est né en 1947 à Rio de Janeiro. Il a acquis une renommée internationale avec la publication de L’alchimiste .
Présentation de l’éditeur :
14 juillet 1099. Alors que les croisés sont aux portes de la ville, les habitants de Jérusalem se pressent autour d’un homme mystérieux connu sous le nom du Copte pour entendre ses derniers enseignements. La foule, composée de chrétiens, de juifs et de musulmans qui vivaient jusqu’alors en parfaite harmonie, s’apprête à livrer combat et la défaite semble imminente. Mais loin de toute stratégie guerrière, c’est une véritable leçon de vie qui leur est dispensée. Le Manuscrit retrouvé est une invitation à repenser notre humanité qui pose une question d’une brûlante actualité: quelles valeurs subsistent lorsque tout a été détruit ?
Mon avis :
Paulo Coelho a su me séduire avec bon nombre de ses romans ( L’alchimiste, Sur le bord de la rivière Piedra je me suis assise et j’ai pleuré, Le pèlerin de Compostelle, Le zahir, La sorcière de Portobello) parce que j’apprécie que le message primordial de l’auteur soit illustré dans une histoire.
Ici, dans Le manuscrit retrouvé, seules les pensées sont édictées par Le copte. Il répond à toutes les questions de valeurs posées par les habitants de Jérusalem à la veille de l’attaque des francs. Devant le juif, le prêtre chrétien et l’imam, les réponses ont une visée universelle et l’Amour donné et reçu est la lumière suprême.
Le grand message est effectivement d’aimer, de pardonner, de respecter, de se laisser guider par son intuition. Se laisser émerveiller par la nature, voir chaque chose comme au premier jour, garder son enthousiasme. Toute chose est bonne quand elle est faite avec le cœur.
Il me semble que l’on arrive tout de même à une vision très idyllique où nous devons nous réjouir de la solitude, renoncer à la prudence, renier l’injustice du sort et aller combattre la fleur au fusil des ennemis qui n’en sont pas vraiment.
Il n’est jamais inutile de lire de tels messages de zénitude pour tenter d’atteindre un peu la paix de l’âme mais dans le monde actuel la réalité nous éloigne souvent de ces préceptes.
» La solitude n’est pas l’absence de compagnie, mais le moment où notre âme est libre de converser avec nous et de nous aider à décider de nos vies. »
» Mieux vaut avoir aimé et perdu que n’avoir jamais aimé. »
» Recevoir est aussi un acte d’amour. »
« Mais de quelqu’un qui cherche à te plaire tout le temps, éloigne-toi. »
Je ne contredis pas la philosophie car il est vrai que l’on se sent bien à regarder une fleur, écouter le chant d’un oiseau, à savoir apprécier les petits miracles de la nature. On peut goûter les moments de solitude pour faire le point, on peut se convaincre que l’échec rend plus fort. Mais la solitude existe en tant que fléau, la misère est plus dure pour certains, et les guerres existeront toujours.
L’objectif de Paulo Coelho est louable. Son message est admirable et courageux mais édicté de cette façon, il me semble un peu utopique. Je préfèrerai retrouver le romancier qui sait illustrer sa pensée dans de fantastiques histoires. N’est-ce pas au travers des histoires que les messages sont les plus marquants ?
Tout comme Le Manuel du guerrier de la lumière, ce livre peut se relire à l’occasion pour dédramatiser nos petits tracas.
» Seul est vaincu celui qui renonce. »
Je remercie les Éditions Flammarion pour la lecture de ce nouveau livre de Paulo Coelho.
Commentaires
Je suis en train de le lire, je l’ai reçu également. Cela fait du bien des livres de ce genre je trouve… 😉
Bonne journée 🙂
Je viendrai lire ton avis. Je pense qu’il n’est pas inutile de se rappeler certaines choses fondamentales. Ensuite, il y a une marge entre cette volonté et la réalité. Malheureusement
Un auteur qui me sort par les yeux, vraiment. Plus jamais je n’ouvrirai un de ses livres, sa façon, comment dire, « gnian-gnian » de voir les choses m’hérisse le poil au plus haut point.
Je peux te comprendre. Il est vrai que ses derniers livres sont beaucoup plus « légers » que les premiers romans comme L’alchimiste.
Je n’avais pas aimé l’avant dernier, Aleph. Celui-ci est un peu plus altruiste.
Le problème avec Coelho, c’est que c’est une philosophie vraiment « basique » et que ça n’évolue pas au fil de ses livres ; j’en ai lu deux ou trois de lui, mais ça me suffit.
Je reconnais que les derniers livres sont moins profonds et que l’auteur ( aveuglé par la Lumière céleste) peine à se renouveller.
Un auteur que je n’ai pas lu depuis longtemps….
Ses derniers livres ont beauoup moins de succès.
Bien entendu, ses livres sont répétitifs : Le message est toujours le même. Bien entendu, il continue d’écrire : Il faut plusieurs coups de marteau pour enfoncer le clou.
Bien entendu, la philosophie semble basique : Ce n’est ni mental ni raisonné mais intuitif et spirituel, la profondeur de champ s’acquière par une philosophie vivante, des actes, non des mots. Un messager de la Vérité est le message. Ses mots sont pauvres car les mots sont pauvres face à l’infini.