Titre : Parfois on tombe
Auteur : Solène Bakowski
Éditeur : Éditions Favre
Nombre de pages : 224
Date de parution : 23 janvier 2014
Auteur :
Solène Bakowski est née en 1981. Titulaire d’une licence de chinois et d’une maîtrise de français langue étrangère, elle a, pendant un temps, partagé sa vie entre la France et la Chine avant d’embrasser la carrière de Professeur des Écoles.
Présentation de l’éditeur :
Sarah est une jeune enseignante, mariée et mère d’une fillette de 5 ans, dont le bonheur semble parfait; mais le surmenage et la routine lui pèsent sans qu’elle ose s’en plaindre. La dépression la hante, jusqu’à cette maudite nuit où tout bascule. Ses réactions lui font peur, elle ne se reconnaît plus. Pour se retrouver, elle décide de tout quitter. Convaincue du néant de sa vie, elle entreprend un voyage, qui devient autobiographique mais qui nous concerne presque tous et ne peut pas laisser indifférent.
Mon avis :
Nos vies modernes sont stressantes. Faire face aux pressions de la vie professionnelle, assumer son rôle dans la vie familiale, courir en permanence pour tenir les échéances. Il faut être un super héros pour ne jamais perdre pied.
Sarah est mariée depuis sept ans avec Lucas. Ils ont une petite fille de cinq ans, Louise. Sarah est enseignante mais elle n’aime pas son métier. Avec un sentiment de malaise permanent, elle est souvent irritable. C’est lorsqu’elle perd sa famille, qu’elle s’aperçoit qu’elle n’a pas su profiter de ce bonheur irremplaçable.
« C’est l’histoire du petit papier qu’on chiffonne et qui jamais ne reprend sa forme initiale. Lorsque nous étions plus jeunes, Lucas avait cette capacité d’aplatir les plis de ma feuille, rouleau compresseur du bonheur. »
Pour se retrouver, Sarah décide de retourner en Chine, pays qu’elle avait découvert avant son mariage. Elle prend l’avion pour Canton puis se rend à Guilin, un lieu magnifique et reposant où les pains de sucre rejoignent le ciel.
Retrouvant petit à petit sa capacité à lire et à parler le chinois, elle parvient à communiquer avec les gens du pays. La langue devient un sésame qui ouvre les cœurs et les esprits. Ainsi l’accueil, la gentillesse et la sagesse des chinois qu’elle rencontre lui redonne peu à peu le goût de vivre.
A Guilin, elle sympathise avec la directrice de l’hôtel et surtout sa fille de neuf ans, l’adorable Xia Pei et avec un canadien, Alexander qui semble encore plus effondré qu’elle.
Tous trois partent à Longsheng chez l’oncle de Xia Pei.
» Le paysage qui s’étale devant nous est époustouflant : des rizières montées en étage inondent les montagnes. Des nuances de vert tendre tapissent des sols que des rigoles en bambou viennent arroser dans un léger clapotis qui résonnent en écho contre les parois rocheuses. »
Magie de la nature, sagesse de Chen, leur hôte. L’émotion, l’harmonie ouvrent les yeux de Sarah et d’Alexander.
» – Sarah, la graine doit accepter de tomber et de s’enfoncer si elle veut un jour espérer donner naissance à un arbre.
…
– vous comprenez, Sarah? il n’y a pas de mal à tomber... »
Certes, le style est assez classique, l’histoire un peu romancée et « fleur bleue » mais l’auteur nous fait découvrir un pays avec ses paysages magnifiques, ses spectacles de rue, sa gastronomie, la sagesse et le naturel de ses habitants pour peu que l’on sache les approcher.
» Si la gastronomie chinoise doit son rang à la richesse de ses saveurs et à la variété de ses victuailles, elle ne laisse pas les mots en reste et entoure chacune de ses préparations de mélodies phrasées. »
En parlant du Tai Chi : » Mouvements lents. Les bras ondoient, la pointe des pieds effleure le sol, autorisant la plante à s’ancrer solidement pendant que les jambes se meuvent lentement. Le corps entier dans une harmonie parfaite et comme hors du temps, appréhende l’énergie, se laisse traverser par elle, s’en imprègne sans jamais se laisser submerger. »
Face à cette majesté des paysages, l’humilité et la sensibilité des personnages, Solène Bakowski est parvenue plus d’une fois à capter mon intérêt et à susciter mon émotion.
» Il n’y a d’arc-en-ciel que lorsqu’il pleut. »
A priori, la couverture et la présentation de la quatrième de couverture ne me tentaient pas mais ce roman est effectivement un bel arc-en-ciel.
Commentaires
Comme toi, la couverture me fait penser à un livre débordant de fleurs bleues comme tu l’écris. Je ne suis pas certaine de vouloir le lire
C’est pour cela que je tente de dire qu’il y a un peu ça mais pas que ça.
Un roman comme un bel arc-en-ciel, une jolie image.
Elle m’est inspirée par une phrase de l’auteur.
C’est vrai qu’à la couverture, je ne l’aurai peut-être pas ouvert. Je n’irai pas jusqu’à dire qu’il me tente, mais il semble être plus que ce dont il a l’air.
Oui l’emballage ça compte. La couverture cible son lectorat.