Titre : Un parfum d’herbe coupée
Auteur : Nicolas Delesalle
Éditeur : Préludes
Nombre de pages : 253
Date de parution : 7 janvier 2015, version numérique sortie en 2013
Auteur :
Nicolas Delesalle est journaliste à l’hebdomadaire Télérama après l’école de journalisme (l’ESJ Lille). Il a notamment couvert les révoltes dans la capitale égyptienne.
Présentation de l’éditeur:
« Le jour où mon père a débarqué avec son sourire conquérant et la GTS, j’ai fait la gueule. Mais j’ai ravalé ma grimace comme on cache à ses parents l’odeur de sa première clope. J’ai dit “ouais”, j’ai dit “super”, la mort dans l’âme, même si j’avais compris que la GTS pour la GTX, c’était déjà le sixième grand renoncement, après la petite souris, les cloches de Pâques, le père Noël, Mathilde, la plus jolie fille de la maternelle, et ma carrière de footballeur professionnel. »
Par petites touches qui sont autant d’instantanés de vie, Kolia convoque les figures, les mots, les paysages qui ont compté : la route des vacances, les filles, Totor le paysan aux cèpes et la maison de famille, des livres, quelques sauterelles, Raspoutine le berger allemand… Des petits riens qui seront tout.
Un premier roman remarquable, plein d’émotion, d’humour, de poésie, de profondeur, où la petite musique singulière de l’enfance ouvre sur une partition universelle.
Mon avis :
» Tu n’es encore nulle part Anna, mais tes atomes sont partout. Quand tu poseras tes yeux sur ces lignes, ça sera à mon tour de le disperser dans le vent, la pluie, les saumons et le fromage. »
Kolia raconte les moments importants de sa vie ou tout du moins ceux qui lui laissent un parfum de nostalgie à une arrière arrière petite fille fictive. Il ouvre « la boîte des souvenirs indélébiles » Ce sont des moments de l’enfance comme le départ en vacances dans une voiture avec ses deux sœurs, le chien, le chat parfois davantage, l’enterrement de la grand-mère, sa première communion et sa première hostie, ses souvenirs d’école, les jours de fièvre où l’on ne va pas à l’école. Ou des moments d’histoire avec l’explosion de la navette challenger qui mit fin à son désir de devenir astronaute, la première diffusion de Thriller de Michael Jackson dans une émission de l’intemporel Michel Drucker ou tout simplement la magie d’un vol migratoire de grues cendrées.
» J’ai compris que c’était fragile, éphémère, un instant. »
Nicolas Delesalle amuse lorsqu’il détaille les caractéristiques de ses professeurs de collège ou lycée. Plutôt dissipé, il doit remercier un professeur de français qui en le collant chaque semaine lui a donné le goût de la lecture.
» Elle m’avait exfiltré du monde de l’action et du jeu sans que je m’en aperçoive vraiment. »
Il tombe amoureux de l’écriture de Vian : » Je découvrais qu’il était possible de s’amuser en lisant, de tordre les mots pour en essorer le sens et son espièglerie d’ingénieux ingénieur me rendit fou amoureux. »
Mais l’auteur émeut aussi lorsqu’il rend hommage à Raspoutine, son chien qui l’a accompagné de ses huit à ses vingt-deux ans. » Il avait été là à chaque instant, témoin silencieux de tout ce qui construit une enfance, une jeunesse. »
Il nous entraîne dans ses visites au Père Lachaise, nous parle avec tendresse de ses parents, une mère d’origine russe et un père élevé au Chili. » Sortis tous les deux d’une bande dessinée, mes parents étaient sans doute faits pour se rencontrer, probablement pas pour vieillir ensemble. »
Ce roman a un parfum de nostalgie assez classique mais Nicolas Delesalle étonne avec un registre de langue assez personnel, un humour constant et une émotion toujours maîtrisée.
Ce premier roman est édité chez Préludes, nouveau label
Commentaires
Ayant eu la chance de le lire également, ce livre est en effet une très belle découverte.
Auteur à suivre, tout comme ce nouveau label
Tiben
Un thème un peu classique mais bien mené.
A suivre tant sur l’auteur que sur le label.
Génial 🙂 Je vais bientôt le recevoir grâce à Babélio et participer à la rencontre de l’auteur sur Paris 🙂 j’ai hâte !
J’espère que tu aimeras et tu nous raconteras ta rencontre avec l’auteur.
Dubitative sur ce titre. Si je le trouve en bibliothèque, pourquoi pas
C’est la bonne attitude, je pense
Suis en pleine lecture, nostalgie, nostalgie … mais j’avoue ne pas être toujours embarqué et mis à part les souvenirs et la nostalgie, je ne vois pas encore ou cela va me mener, mais le style et la lecture est agréable.
Je crois qu’il ne faut pas chercher plus loin qu’une lecture agréable.
Tu m’intrigues avec le mention de ce style particulier … Je lirai les premières pages pour m’en rendre compte.
Sur les premières pages, le registre m’a un peu interpellée. Un petit côté « nature », différent de la grande littérature. Une simplicité qui m’a plu. Quelque fois, il ne faut pas grand chose.
Ensuite, c’est aussi ce qui fait que ce n’est pas un grand livre. Juste une lecture agréable.
C’est promis 🙂
bien aimé aussi….http://lireetrelire.blogspot.fr/2015/01/un-parfum-dherbe-coupee-nicolas.html
Oui, tout à fait d’accord avec ton avis ; et l’auteur, rencontré grâce à Babelio est sympathique. A suivre, en effet !
Ce roman semble bien plaire. Tant mieux
Cette nouvelle maison d’édition m’intrigue beaucoup 🙂
Un créneau entre le poche et le grand format? En tout cas, les trois premiers titres semblent bien marcher.
A celles et ceux qui ont aimé « Un parfum d’herbe coupée » de Nicolas Delesalle, je vous invite à le soutenir en votant au Prix Relay http://prixrelay.com/category/livre/ merci pour lui 🙂
c’est fait!!!!;-)