Titre : Une vie en l’air
Auteur : Philippe Vasset
Éditeur : Fayard
Nombre de pages : 187
Date de parution : 22 août 2018
Philippe Vasset est l’auteur des espaces abandonnés, sans âme, des lieux promis à un bel avenir puis condamnés à l’échec. Aujourd’hui, il écrit enfin sur le lieu de son enfance qui a suscité son besoin de redonner vie à des sites en ruine.
Et ce lieu, je le connais bien puisqu’il est dans mon environnement. Des passagers du train Orléans-Paris l’ont peut-être aussi regardé avec curiosité. La rampe de l’aérotrain, invention de Jean Bertin dans les années 60 qui devait relier Orléans à Paris en vingt minutes, est aujourd’hui une immense passerelle aux pylônes de béton qui sillonne la Beauce. Le projet a été abandonné dans les années 70.
En cinquante ans, des dizaines de dossier pour la réhabilitation de la passerelle ont été soumis en vain à la Région. La rampe n’est plus que le support de slogans contestataires.
Philippe Vasset s’est approprié cet espace. Campant sur la passerelle, il observait le monde alentour en lisant et écoutant sa musique. C’était sa zone d’observation, surprenant les riverains dans leur vie quotidienne.
Puis il est parti à Paris. A son retour, les accès à l’autorail avaient été supprimés. Son objectif sera de refaire vivre ce lieu par tous les moyens. Organiser des fêtes, étudier les possibilités de rachat, chercher d’autres exemples à l’étranger, réaliser un film. Des utopies.
Finalement, après trois romans inspirés par cet exil d’enfance, Philippe Vasset écrit ce récit.
« La vie en l’air est une longue suite d’erreurs et de malentendus, mais tous ces échecs me sont plus précieux que n’importe quel succès. »
Il en fait « un Monument à tous ceux qui préfèrent le tâtonnement à l’installation. »
Libéré de cet espace qu’il a habité pendant des années, un lieu en adéquation avec son périmètre mental, l’auteur pourra peut-être désormais renouveler son univers littéraire. Si l’appropriation de lieux promis au progrès comme Notre Dame des Landes, par exemple, a déchaîné les passions, je ne suis pas certaine que ce sujet bien particlier comble une majorité de lecteurs.
Commentaires
Pas vraiment tentée par le thème!
Un sujet hyper pointue.
C’est l’univers habituel de l’auteur
Je voyais cette rampe lorsque je retournais à Paris le lundi matin et… cela me faisait rêver
C’était un projet fou pour l’époque…