arnaudTitre : Proust contre Cocteau
Auteur : Claude Arnaud
Éditeur : Grasset
Nombre de pages : 208
Date de parution : 4 septembre 2013

 

Auteur :
Claude Arnaud est romancier, essayiste et critique. Il a notamment publié, chez Grasset, Qu’as-tu fait de tes frères ? (2010) et Brèves saisons au paradis (2012).

Présentation de l’éditeur :
Peu d’écrivains se sont autant aimés, enviés et jalousés que Proust et Cocteau. Très peu établirent une relation affective et sensible aussi riche, on l’ignore parfois. Tel un frère élevé une génération plus tôt, Proust montrait une admiration sans borne pour ce cadet qui le faisait rire aux larmes et manifestait à 20 ans le brio et la faculté qui lui manquaient encore, à près de 40 ans. Il l’aima d’un amour impossible et frustrant, comme tant d’autres avant lui…
Comment la situation s’est-elle retournée ? Pourquoi Proust pèse-t-il tant sur un paysage littéraire que Cocteau semble toujours traverser en lièvre, un siècle plus tard ? Aurait-il contribué à lui nuire ? Le premier des autofictionneurs aurait-il eu besoin d’éliminer ses modèles ?
Vénérons le saint littéraire, apprenons à connaître l’assassin.

Mon avis :
Dans Proust contre Cocteau, Claude Arnaud tente de montrer l’influence entre divers écrivains contemporains. Lorsque Proust remarque Cocteau, il est son aîné de presque 20 ans. Tous deux élevés dans une relation exclusive avec leur mère,  ont besoin d’être aimé pour vivre. Proust, surtout, aime ses amis de manière jalouse et exclusive.
 » l’horrible manie qu’à Proust d’enfermer les autres pour les avoir à lui lui pèse. » Cocteau tente d’y échapper en lui ravissant l’amour du comte de Montesquiou ou de la duchesse de Chévigné ou en s’intéressant à la poésie d’Anna de Noaïlles. Admiration, jalousie et reproche se succèdent.
Toutefois, Cocteau sera le plus grand défenseur de l’oeuvre de Proust, alors que ce dernier ne l’aidera pas vraiment auprès de son éditeur. Cocteau se laisse influencer par de nombreux courants, il est prêt à évoluer et à se moderniser alors que Proust s’enferme dans la solitude pour terminer ses romans fleuve.
Proust connaîtra une gloire posthume, et dès 1922, Cocteau tente de comprendre dans l’œuvre La Recherche la différence entre le petit Marcel, l’homme qu’il a connu et le grand Proust, l’écrivain glorifié.
Claude Arnaud se réjouit que Cocteau soit enfin reconnu pour son œuvre en rejoignant Proust dans La Pleïade.
Cet essai est riche d’informations peu connues sur les artistes de cette époque ( Proust, Cocteau, Radiguet, Sachs, Morand, Gide…). Il évoque les amours homosexuelles de Proust,  son caractère possessif et ses derniers jours vécus en reclus sur son œuvre.
J’ai aimé les romans de l’auteur, Brèves saisons au Paradis et Qu’as-tu fait de tes frères? pour leur sensibilité mais ici, il s’agit vraiment d’une étude, certes riche et intéressante mais qui ne valorise pas l’affect. Le message essentiel me paraît assez bref mais brassé dans un récit complexe.

J’ai lu ce livre dans le cadre de l’opération «  On vous lit tout » organisée par Libfly et Le Furet du Nord

RL2013  Challengedelete

Auteur

contact@surlaroutedejostein.fr

Commentaires

5 septembre 2013 à 12 h 03 min

Tu as un rythme de lecture qui me stupéfie !
Cet ouvrage ne m’intéresse pas plus que ça, une bonne chose pour ma LAL 🙂



5 septembre 2013 à 19 h 00 min

Un livre intéressant et enrichissant



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