Titre : Le cimetière des baleines
Auteur : Géraldine Ruiz
Illustrateur : Lima Lima
Editeur : Le nouveau pont
Nombre de pages : 106
Date de parution : 14 janvier 2020
Laissez tomber les écrans, oublier le bruit des rues citadines, pour embarquer sur Thémis, un voilier en route vers les îles Lofoten. Là, le temps ne se mesure plus de la même façon. On peut prendre le temps de lire.
Un voilier reste un espace limité où les sept passagers sont contraints de participer à la navigation, à partager, à se dévoiler.
« Sur un bateau, nul ne peut se cacher.»
La narratrice (l’auteure) choisit pourtant l’anonymat pour ses personnages, identifiés par l’initiale de leur prénom. Nous ne saurons que des bribes de leur vie. Lulu, artiste peintre et la narratrice sont parisiennes. Il y a deux navigateurs, deux guides de haute montagne et un cadreur. Plusieurs n’ont pas de domicile attitré, seuls deux ont une vie de couple. Chacun aime cet engagement à sortir de sa zone de confort, cette prise de risque.
« Lulu considère qu’une telle expérience nécessite de fouiller au plus profond de soi-même pour trouver les ressources afin de s’acclimater à un ensemble d’individus. Indispensables qualités pour paraître aimable, sans possibilité de se relâcher, de ne pas aimer alors que le malaise nous pousse à ressasser
Ressasser,
Mais
q’est-ce que
je fous
là?»
Malgré les interventions instructives d’Olivier Adam, professeur à l’université Pierre et Marie Curie, sur la vie des baleines, et les entrevues d’escale dans les fjords, où malheureusement les passagers ont hâte de consulter leur portable, je n’ai pas ressenti l’envie d’embarquer. A la fin du voyage, chacun reprend sa vie. Peut-être un peu trop facilement, avec, simplement la tête aérée.
Si le récit de cette aventure marine ne m’a pas fait rêver, j’ai apprécié les illustrations de Lima Lima. Ses aquarelles en camaïeu de bleu et de gris sont dépaysantes et évocatrices.
Commentaires
Au début, cela me semblait un exemple de « parenthèse littéraire » que j’espère toujours réaliser (trois lecteurs, trois jours à lire des livres de nos PAL, sans autre contrainte que d’échanger sur nos lectures au cours du repas du soir.) mais à 7 sur un bateau me parait difficile, cette proximité me donnerait sans doute l’envie d’en jeter à l’eau!
J’ai eu l’impression que la narratrice a subi plus qu’apprécié cette aventure. Ravivant l’écho de mon propre malaise sur un voilier. Ce qui explique sûrement mon ressenti de lecture.
Pour les aquarelles alors, car le reste ne me fait pas rêver.
On se rejoint
en attente sur ma table
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