Titre : La sagesse du koala
Auteur : Will Jelbert
Littérature américaine
Titre original : The happiness animal
Traducteur : Françoise Fortoul
Editeur : Editions de la Martinière
Nombre de pages : 256
Date de parution : 9 janvier 2020
Will Jelbert a connu une période difficile, une descente aux enfers suite à son divorce. Alcoolique, un accident quasi-mortel a nécessité reconstruction physique et mentale.
En 2001, un livre de Paul Dubois, L’éducation de soi-même, faisant référence à la philosophie de Senèque, lui a fait ressentir le besoin d’écrire La sagesse du koala. C’est une méthode actuelle destinée à muscler son bonheur.
« Tout est affaire d’apprentissage. Le bonheur s’acquiert de la même façon que la force musculaire. »
Pour illustrer son discours, Will Jelbert choisit cinq animaux totem, leur attribuant des qualités mentales à conquérir. La sincérité du chien, la gentillesse du dauphin, la tolérance et la curiosité du pingouin, la conscience du koala et le courage du lion.
Sur le fond, rien de révolutionnaire pour moi. Être soi-même, honnête avec les autres et soi. Éprouver de la gratitude, du respect, de l compassion. Être tolérant. Tolérer la peur, la douleur, les événements extérieurs et surtout, une fois de plus, se tolérer soi-même. Faire preuve de modération.
J’y ai appris tout de même quelques petites choses comme le rôle différent de la narine droite ou gauche, par exemple. Et j’ai apprécié les citations, notamment de Senèque et Osho, un gourou indien.
Par contre, sur la forme, je trouve ce livre très pratique. Chaque chapitre développe la théorie de l’auteur. Elle est entrecoupée de propositions d’exercices sous forme de mise en situation ou de questionnaire. Des encadrés viennent élargir la vision de l’auteur en amusant avec une définition ou un éclairage externe. Un résumé finit chaque chapitre avec les conseils de l’auteur. La forme est ainsi aérée, esthétique et pratique. Ce livre ne nécessite pas une lecture continue mais se veut un cahier d’apprentissage sur lequel on peut revenir en cas de besoin.
En ces temps de confinement, le lecteur ne peut s’empêcher d’interpréter en fonction d’un filtre particulier et personnel. J’avoue qu’il est particulièrement difficile d’appliquer ces théories, notamment d’assumer ses peurs.
« Les contacts physiques font augmenter la quantité d’hémoglobine présente dans le sang, d’où un meilleur apport d’oxygène au coeur et au cerveau, un système immunitaire performant et, cerise sur le gâteau, un risque moindre de dépression. Selon plusieurs études, huit embrassades par jour sont gages de stabilité mentale tandis que douze favorisent le développement psychique.»
Les câlins et bisous vont nous manquer. Pour compenser, suivons un autre conseil de ce livre, sachons exprimer notre gratitude ( la gratitude, paramètre du bonheur) envers les soignants. Gagnons l’euphorie de l’aidant, à distance bien évidemment, en prenant des nouvelles des uns et des autres et surtout en respectant les consignes de confinement afin d’aider les soignants et de sortir au plus vite de cette situation. Prenez soin de vous!
Je remercie Les Editions de la Martinière et Babelio pour l’attribution de ce livre lors de l’opération Masse critique non fiction.
Commentaires
Muscler son bonheur : une jolie expression.