Titre : Prière pour disparaître
Auteur : Socorro Acioli
Littérature brésilienne
Titre original : Oração para desaparecer
Traducteur : Régis de Sá Moreira
Editeur : Tropismes
Nombre de pages : 200
Date de parution : 18 octobre 2024
Les Ressuscités
Une femme nue et chauve sort de terre à Almofala, un petit village du Portugal. Elle était annoncée. Aussi, Florice et Fernando, un couple lisboète était là pour l’accueillir . La jeune ressuscitée a un accent brésilien mais elle ne se souvient de rien. Il la baptise Aparecida.
Selon le père de Florice, les ressuscités revenaient à l’endroit où une partie de leur âme avait été perdue.
Fernando et Florice la conduisent dans un petit village au nord du Portugal. Là, auprès des soeurs de Florice, elle va réapprendre à vivre. Elle s’investit dans la réhabilitation de la broderie de Minho. Auprès des personnes âgées qu’elle aide, elle découvre la belle tradition des Mouchoirs des Amoureux.
Chez les soeurs de Florice, elle rencontre Jorge. Naît entre eux une belle passion amoureuse. Lorsque Jorge obtient un poste au Mozambique, Cida a besoin d’un passeport pour le suivre. Elle fait donc appel à Monsieur Felix, un vendeur de passé. C’est à lui que Cida se confie dans la première partie du livre. A l’affût de ses rêves, elle tente de faire revivre quelques bribes du passé.
Les rêves gardent ce qui nous appartient et nous le restituent quand nous en avons besoin, a-t-il dit. Selon lui, c’était par ces chemins intérieurs que ma mémoire reviendrait de cet obscur voyage.
Mais ses rêves sont flous : du vent, du sable, des hippocampes, un homme, une vieille femme qui lui donne un collier de coquillages et une chanson.
Passions
Le bonheur est, et a toujours été, dans l’amour, voilà ce que j’ai appris en compagnie des personnes âgées et de leurs morts.
Ce roman qui flirte avec le fantastique est aussi et surtout un bel hommage à l’amour. Alors que Cida a tout oublié de son passé, elle écrit sa nouvelle histoire auprès de Jorge, grâce à son amour.
Mais ailleurs, un autre homme prie pour la paix de l’oubli. Et la seconde partie de ce roman est encore plus vibrante d’amour et de fantastique.
Peut-on prétendre connaître quoi que ce soit à la vie quand on n’a pas vécu l’amour ?
Socorro Acioli nous emporte dans un récit fantastique d’une beauté onirique basée sur l’incandescence de l’amour.
L’amour, le feu le plus ancien. La seule force qui dissout et recrée le temps.
Elle a ajouté que la grande erreur de la vie c’est de se demander où l’on va. Cela n’importe pas. Ce qui compte, c’est avec qui.