Titre : Mémoire vive
Auteur: Vanessa Caffin
Editeur : Belfond
Nombre de pages : 216
Auteur:
Vanessa Caffin est née en 1976 en région parisienne. Journaliste, elle a publié en 2008 chez Anne Carrière un premier roman très remarqué, J aime pas l amour… ou trop, peut-être. Elle partage aujourd hui son temps entre les livres et l écriture de scénarios.
Résumé:
Du haut de ses trente ans, Sara n a jamais su pleurer. Elle ne peut pas ; son corps est sec. Elle vit seule, sans amis, et se tient à l écart des hommes. Journaliste dans un grand quotidien, elle fait illusion auprès de ses collègues et de sa famille, qui la voient comme une personne curieuse et engagée, quoique indéchiffrable. Alors qu elle peine déjà à faire le deuil de son grand-père, sa grand-mère Minouche lui confie un secret. Elle a aimé pendant la guerre un autre homme, un peintre, qui serait son véritable grand-père. Bien décidée à retisser le fil de l histoire, Sara part dans le Sud-Ouest à la rencontre de cet hypothétique parent. Mais comment enquêter sur ses aïeux quand on a soi-même tant de mal à construire sa vie ? Confrontée à la mort, à la jalousie, à la maladie et à sa propre fragilité, Sara s enlise dans sa quête et déterre peu à peu les secrets. Mais la vérité est peut-être plus insidieuse qu on ne le croit… Et personne n en ressortira indemne.
Mon avis:
J’ai beaucoup aimé la construction de l’intrigue. Jusqu’à la fin, on ne sait pas où est la vérité. En tout cas, ce n’est pas celle que je supposais au départ.
Sara est un personnage étonnant, obstiné et sensible. Elle est très affectée par le divorce de ses parents et par le décès récent de son grand-père, mais ce sentiment est masqué par sa force de caractère.Ces difficultés de jeunesse l’empêchent de s’attacher vraiment à un homme.
Tous les personnages ont un passé difficile à oublier. Ainsi, la mère de Sara se remet mal de son divorce. Le peintre, amant supposé de sa grand-mère s’est exilé pour fuir son passé d’amant abandonné.Minouche, la grand-mère a changé de nom pour, peut-être changer de vie.
Au delà de l’intrigue, Vanessa Caffin dépeint ici les difficultés du mariage et des familles recomposées. Mais c’est aussi un témoignage sur la mémoire et l’hérédité.
Par contre, je trouve le style très léger et les dialogues sont souvent plats. Dans ce style littéraire très classique,
l’article journalistique de Sara, très bien écrit, a réveillé mon émotion.
Le point positif de ce livre est vraiment cette construction labyrinthique à l’image de la complexité du cerveau.Il est difficile d’en raconter davantage sans dévoiler le dénouement du roman.