Titre : G229
Auteur : Jean-Philippe Blondel
Editeur : Buchet Chastel
Nombre de pages : 240
Date de parution : janvier 2011
Résumé :
» Je vous ai accordé une salle. Une salle, vous savez, ça n’a pas de prix. C’est la 229, bâtiment G. G229. Allez chercher la clé chez la concierge. Bon, je crois que cet entretien est terminé. Nous nous croiserons souvent désormais. Bienvenue ici. » Je remercie le proviseur, mais il ne m’écoute déjà plus. Un proviseur, ça a beaucoup de choses à penser. Un prof, non.. Un prof, ça ne pense qu’à une chose, ses classes. Puis soudain, il est de nouveau là, présent. Il me fixe. Il dit : » Le plus dur, dans le métier, vous savez, c’est de manier le on et le je. » Je réponds que euh, je ne suis pas sûr de comprendre. » C’est une institution, l’école. Vous entrez dans un bulldozer. Il faut arriver à en devenir membre sans perdre son individualité. Ce n’est pas aussi facile qu’on le croit, vous verrez. Le on et le je. Réfléchissez-y. Bonne chance ! «
Mon avis :
G229 est le numéro de la salle où ce professeur d’Anglais donne ses cours depuis plusieurs années. Il évoque les réformes de l’Education nationale, les rengaines de son métier, les incohérences du système.
Mais le récit reste à l’état de constat qui peut, certes, intéresser des lycéens ou des professeurs mais qui semble anecdotique pour un lecteur classique.
Je trouve le ton de l’auteur très désabusé. je comprends qu’après tant d’années d’enseignement, un professeur soit quelque peu blasé mais j’aurais aimé un peu plus de chaleur dans le texte, un peu plus d’espoir pour les élèves.
Les quelques cas personnels évoqués ne suffisent pas à donner suffisamment d’humanité au récit.
L’auteur explique tout de même la raison pour laquelle il est devenu professeur, ce qui explique sa nostalgie et son amertume.
Car quelque soit le milieu, le temps passe irrémédiablement.