clementTitre : Dix mille guitares
Auteur : Catherine Clément
Editeur : Points
Nombre de pages : 430
Date de parution : février 2011

Résumé :
En 1578, la dernière croisade s’achève au Maroc avec la disparition du roi portugais Sébastien le Désiré. Mort ou vif ? Son favori, réincarné en un rhinocéros de l’Inde, attend le retour de son maître. Lisbonne, Prague, Stockholm : dans l’Europe des tourmentes, l’animal conte son périple à travers les guerres de religion, les folies des Habsbourg, la passion de la reine Christine pour René Descartes.

Mon avis :
Je ne choisis pas, à priori, les romans historiques. Mais, chaque fois que j’ai eu l’occasion d’en lire un, je n’ai pas été déçue.
Là, j’ai choisi de lire Catherine Clément parce que j’avais beaucoup aimé un précédent roman Le voyage de Théo. Je savais donc où je m’engageais.
A l’école, les cours d’histoire pouvaient être passionnants, à condition d’avoir un professeur charismatique. Catherine Clément sait trouver les petites histoires croustillantes qui vous font aimer la grande Histoire.
 » Corne de rhinocéros des Indes orientales offert au roi Sébastien en 1577, un an avant la défaite d’Alkacer-Kebir, repris par le roi Philippe II d’Espagne. propriété de Rodolphe de Habsbourg, puis de Christine de Suède, léguée au cardinal Decio Azzolino en 1689. »
Fil rouge sur ce roman, le rhinocéros nous fait vivre le fabuleux destin de Sébastien, roi du Portugal descendant des Aviz puis le côté alchimiste de Rodolphe, empereur d’Autriche et l’étonnante masculinité de la reine Christine de Suède.
Catherine Clément fait parler les animaux, les objets et les grands de ce monde.
Elle évoque la bataille de l’Alkacer-Kébir, la guerre de Trente ans et ainsi les différentes religions. Grâce à l’exil de Sébastien au Maroc, la religion musulmane est évoquée. Avec la rencontre de Rodolphe et du rabbin de Prague, le Maharal, c’est la religion juive et le mythe du Golem qui apparaissent.Mais il y a
aussi la religion des brahmanes avec la réincarnation du rhinocéros et bien sûr les différentes branches des chrétiens, catholiques, protestants . C’est une épopée passionnante qui ouvre les XVI et XVIIe siècles, riche en anecdotes et découvertes avec les rencontres d’Arcimboldo ou de Descartes.
Le style de Catherine Clément est soutenu et poétique.
 » La nuit vint. Les vaincus entassés dans la boue dormaient sous bonne garde. De temps en temps, résonnait dans le noir une corde pincée, le son d’une guitare qu’une main effleurait. Près des lumières de feux, les vainqueurs déchiraient leurs vêtements et pleuraient sans réserve, ô nuit au goût amer! »
L’auteur décrit avec passion ses personnages au caractère atypique. Elle nous les fait aimer grâce à leurs faiblesses et leurs forces.
L’édition de Points est complète avec la liste des personnages et la chronologie des évènements relatés.
Voilà donc une auteure que je relirais sans restriction. Comme je suis aussi passionnée par l’Inde, je lirais dès que possible Pour l’amour de l’Inde.

Je remercie Partage Lecture et les Éditions POINTS pour ce partenariat.

Auteur

contact@surlaroutedejostein.fr

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