Titre : La vie précieuse
Auteur : Yrsa Daley-Ward
Littérature britannique
Titre original : The terrible
Traducteur : Julia Kerninon
Editeur : La Croisée
Nombre de pages : 240
Date de parution : 7 février 2024

 

Le creuset de l’enfance

Dans ce roman autobiographique, Yrsa Daley-Ward, aujourd’hui poétesse reconnue, revient sur le tortueux chemin qui l’amène finalement à cette maîtrise d’elle-même.
Sa mère, Marcia, d’origine jamaïcaine, n’a jamais pu construire un foyer stable. A quatorze ans, enceinte de Samson, elle quitte ses grands-parents jamaïcains pour rejoindre sa mère en Angleterre.
A vingt-six ans, étudiante infirmière, elle rencontre un nigérian marié et père. Quand il rentre dans son pays, Marcia se retrouve seule leur fille, Yrsa. Plus tard, elle aura un troisième enfant, Little Roo,  avec Sonny. Vivant ensuite avec Linford, un homme violent, elle confie Yrsa, dix ans et Little Roo, six ans à ses parents, des adventistes du septième jour.
Quand elle reprend ses enfants, c’est pour les élever dans une maison mal entretenue avec ses amants de passage.
Little Roo, enfant hyperactif, peine à trouver sa place dans la vie. Yrsa, belle fille aux longues jambes succombe facilement aux flatteries des hommes.

Le terrible

Tu ne peux fuir ce que tu es.

Si Yrsa est maître du récit dans la première partie, l’auteur passe à le seconde personne du singulier pour évoquer son entrée dans la vie sociale.
Yrsa écrit des livres et des chansons mais rien ne marche. Alors elle suit Peter, un réalisateur qui la propose comme mannequin.
Les nuits d’ivresse et de défonce s’enchaînent. Yrsa entre dans une agence d’escort. Elle aurait pu vivre une belle histoire d’amour avec William. Condamnée à échouer, le bonheur lui fait-il peur ?

Il y a pourtant des petites choses coupantes dans la doublure de mon coeur.

Un style original

Yrsa Daley-Ward a une écriture particulière. Elle joue avec les formes, avec la poésie, avec les rythmes. Son parcours est une formidable matière pour un roman autobiographique. Il sera intéressant de voir si elle peut aller au-delà de cette confession.
Mes origines et mon passé tout à fait banals ne m’aident pas à appréhender les tourments liés à ce parcours . Sauf si l’auteur véhicule de fortes émotions. Bien sûr, je comprends les blessures d’enfance. Malheureusement, l’auteur ne parviens pas à me les faire ressentir. Et pour avoir lu ensuite le roman d’Abnousse Shalmani, je mesure la différence sur la capacité à faire passer des émotions dans un texte.
Un récit original, la découverte d’une poétesse et de son inspiration mais un récit qui ne me marque pas suffisamment.

Je remercie Babelio et les éditions La Croisée pour l’attribution de ce roman lors d’une Masse critique spéciale.

 

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Auteur

contact@surlaroutedejostein.fr

Commentaires

9 février 2024 à 13 h 57 min

Je note que c’est Julia Kerninon qui a effectué la traduction. On y retrouve son goût pour les destins de femmes… Je pense que j’aurais un peu de mal avec ce personnage, mais le style poétique semble intéressant.



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