Titre : Le livre du feu
Auteur : Christy Lefteri
Littérature anglaise
Titre original :  The book of fire
Traducteur : Karine Lalechère
Editeur : Seuil
Nombre de pages : 352
Date de parution : 3 mai 2024

Un incendie meurtrier

Irini panse ses plaies face à un mari prostré sous le figuier du jardin, les deux mains brûlées face au ciel et une fille déstabilisée par les cicatrices morales et physiques.
Un incendie vient de ravager la forêt dans laquelle ils habitaient. De nombreuses personnes ont péri dans les flammes et la forêt n’est plus qu’un tas de cendres.
Pour surmonter ces épreuves, Irini écrit l’histoire de leur calvaire. Les pages de son livre du feu viennent en alternance du récit de la reconstruction, de la vie après cet incendie dans une famille et un village anéantis.
Tous maudissent cet homme, promoteur immobilier qui a mis le feu afin de déboiser une parcelle sur laquelle il envisageait de construire un hôtel-boutique.

Les cicatrices

Bien sûr les cicatrices sont présentes sur les corps des rescapés. Chacun garde en lui l’horreur de ce drame. La solidarité entre les habitants de cinq cent âmes, la haine et le désir de vengeance aident chacun à continuer à vivre dans cet endroit idyllique aujourd’hui dévasté.
Irini, née en Angleterre avait choisi de rejoindre ce petit village en épousant Tasso, le fils du meilleur ami de son père. Avant l’incendie, il peignait de magnifiques tableaux lumineux des arbres de cette forêt. Des tableaux qui, aujourd’hui, tirent les larmes de ceux qui les regardent.

Sa lumière et son âme ont été figées dans le deuil de tout ce qui a été perdu.

Réchauffement climatique

Christy Lefteri a écrit ce roman suite aux incendies qui ont ravagé Athènes puis l’île d’Evia. Elle crée ici une fiction autour du promoteur pyromane, jouant avec les sentiments de vengeance, de repentance et de culpabilité. Mais si les habitants ont besoin d’un coupable, chacun doit connaître la responsabilité collective. Le père de Tasso, gemmeur, le savait bien. Depuis quelques temps, la sécheresse, la surexploitation, le manque d’entretien des forêts créent des conditions adéquates aux départs de feu.
J’aime à penser que la sensibilité de la nouvelle génération, à l’image de la fille d’Irini, entraîne dans son sillage les parents désabusés vers l’énergie de la vie.
Ce roman est aussi une manière de sensibiliser le lecteur aux causes et conséquences du réchauffement climatique.

Je remercie Babelio et les éditions du Seuil pour l’attribution de ce livre lors de la dernière opération Masse Critique Fiction.

 

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Auteur

contact@surlaroutedejostein.fr

Commentaires

10 juin 2024 à 13 h 25 min

J’ai lu il y a peu un très beau roman sur les Grands Incendies canadiens : Il pleuvait des oiseaux.



10 juin 2024 à 17 h 23 min

J’ai été déçue par ce livre alors que les précédents m’avait accrochée



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