Titre : La force décuplée des perdants
Auteur : Nicolas Maleski
Editeur : Harper et Collins
Nombre de pages : 256
Date de parution : 25 août 2021
Les liens de l’adolescence
Dans cette petite ville de Carson, tout le monde se connaît. Les principaux personnages masculins ( Jeff, David, Richard et Fred) faisaient partie de l’équipe de hockey de la ligue universitaire. Jeff, le plus doué, aurait pu intégrer l’équipe des Yetis. Mais il ne voulait pas quitter Carson où vivait Audrey Dalen, celle qu’il aimait passionnément.
La maison des Dalen a toujours été le lieu de rencontre de cette bande d’adolescents. Les parents ont toujours accueilli Jeff depuis la mort de ses parents dans une avalanche. Bien que Jeff soit très apprécié des Dalen, Audrey préfère suivre Herbert, le frère du maire.
Jeff en garde une profonde tristesse, il erre dans une vie sans charme. Malgré son talent de dessinateur, il travaille chez Duval et Fils comme installateur de climatiseur. Il se perd entre des aventures sexuelles à risque et des mauvais coups avec son ami Fred.
Ses amis, mieux insérés socialement, gèrent difficilement leurs problèmes de couple. Mais tous aiment se retrouver chez l’un ou l’autre autour d’une bière ou d’un repas.
Un enjeu local
Dans cette atmosphère plutôt sombre, le récit prend un tour plus dynamique autour d’un tournoi de tennis. Cypress, la plus effacée et susceptible des enfants Dalen, espère gagner ce tournoi pour enfin être reconnue. Mais elle devra faire face à de vraies championnes. La ville de Carson et principalement le maire, mise plutôt sur leur espoir masculin.
En parallèle de ce tournoi important pour la ville de Carson, nous suivons aussi l’enquête d’un journaliste qui veut prouver les malversations du maire.
Lonesome cowboy
Jeff traîne son mal-être dans cette ville secouée par l’enjeu d’un tournoi de tennis et des rivalités politiques. C’est typiquement le genre de personnages anti-héros de Nicolas Maleski. Un homme sensible qui aime trouver refuge dans la nature sauvage, un homme fidèle en amitié mais un observateur qui ne s’implique jamais réellement.
J’avais beaucoup aimé La science de l’esquive. Et je retrouve ici un personnage amical et ténébreux. Mais ici les histoires d’amitié, d’amour, politique ou sportive se mêlent sans jamais éclater, les personnages sont nombreux et s’enlisent. Finalement ne ressort de ce roman que l’atmosphère , celle d’une jeunesse prometteuse, désabusée, engluée dans un environnement sans avenir.
Commentaires
J’avais bien aimé Sous le compost. Alors pourquoi pas.
Le précédent était pas mal non plus