Titre : Solal ou la chute des corps
Auteur : Louis Vendel
Editeur : Seuil
Nombre de pages : 304
Date de parution : 5 janvier 2024

 

Solal et la bipolarité

Solal est bipolaire de type 2. Il a fait sa première crise à quatorze ans. Facteur héréditaire, stress de sa mère pendant la grossesse ? En tout cas, il y a des antécédents familiaux. Son oncle Philippe, maniaco-dépressif a fait une tentative de suicide avant de partir en mer pour un tour du monde dont il n’est jamais revenu. Sa soeur Hannah est hospitalisée pour anorexie mentale.
Mais Solal refuse son traitement. Il préfère maîtriser sa consommation d’excitants comme l’alcool, le tabac ou le shit. Alors il gère les hauts et les bas.
Seulement, il est jeune et il aime se retrouver avec ses amis à la terrasse des cafés. Quoi de plus normal. C’est là que Louis Vendel, son ami, l’incite à boire une bière. En phase haute, on ne s’arrête pas à une bière. Et c’est le début d’une spirale qui conduit toujours à la mise en danger.
Rongé par la culpabilité, Louis propose à Solal d’être le personnage principal de son premier roman. C’est une manière détournée d’avoir toujours un oeil sur le jeune homme et d’en savoir davantage sur la bipolarité . Et c’est, pour nous, l’occasion de ce superbe roman.

Un besoin de liberté

Dans les phases hautes, Solal ne tient pas en place. Il sort tous les soirs, abuse de l’alcool et finit par ne plus avoir aucune conscience du danger. Lors d’un voyage aux Canaries avec son ami Pierre, Solal se retrouve dans un état grave.
Mais la force de ce jeune homme, son besoin de liberté sont si intenses qu’il s’acharne à retrouver sa mobilité.

Je crois que son accident lui a apporté la preuve  de la finitude de toute chose.

Après plusieurs essais infructueux pour s’intégrer dans la vie active, Solal trouve son projet. Faire un tour du monde à pied !

Dans le cocon paisible de cette forêt, préservée de tous les maux du monde extérieur, il n’y a pas de phase basse, encore moins de phase haute. Cette interminable allée d’arbres, roux ou bien décharnés, est le lieu de sa tranquille stabilité.

Mais ce périple ne sera pas sans difficultés. Après avoir illustré les effets de la bipolarité sur la vie de Solal, Louis Vendel nous entraîne avec lui sur les chemins.

Un portrait fidèle

Ce roman est aussi celui de l’amitié. Louis Vendel respecte les choix de son ami. Et il va même jusqu’à entrer dans sa folie pour mieux le protéger. Mais après tout, qu’est-ce que la folie ?
Ce roman, c’est la vie de Solal Hohn. Ses voyages fous, ses hauts et ses bas, ses chutes et ses reconstructions, son besoin de liberté. Louis Vendel décrit un garçon à la beauté fragile, un être libre qui veut vivre avant d’être vieux.
Solal Hohn est toujours sur les routes et vous pouvez suivre son périple sur son compte Instagram

 

Auteur

contact@surlaroutedejostein.fr

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