Titre : Mon nom dans le noir
Auteur : Jocelyn Nicole Johnson
Littérature américaine
Titre original : My Monticello
Traducteur : Sika Fakambi
Editeur : Albin Michel
Nombre de pages : 215
Date de parution : 3 janvier 2024

Le contexte

Pour son premier roman, Jocelyn Nicole Johnson s’inspire de l’actualité américaine et de la menace planétaire du dérèglement climatique.
Rappelons-nous. En août 2017, des émeutes  menées par l’extrême-droite américaine causent la mort d’une jeune militante antiraciste à Charlottesville. C’est là que l’auteure plante son décor, à une période non précisée mais vraisemblablement placée dans un futur proche.
Là, un groupe de suprémacistes blancs incendie un quartier noir. Une quinzaine d’habitants parviennent à fuir en embarquant dans un bus. Dans l’urgence, ils abandonnent leur maison, leurs souvenirs, parfois l’essentiel.
Courageusement, Da’Naisha Love, une jeune étudiante, les emmène à Monticello, la plantation historique de Thomas Jefferson, un lieu de visite où elle avait travaillé pendant ses études.
Les dérèglements climatiques avec de violentes tempêtes qui privent souvent la région d’électricité amplifient cette atmosphère dangereuse de chasse à l’homme.

Naisha, descendante de Jefferson

Si Naisha entraîne le groupe à Monticello, c’est aussi parce qu’elle croit en ce refuge historique, symbole de la promiscuité entre blancs et esclaves noirs.
Thomas Jefferson, troisième président des Etats-Unis, propriétaire de cette exploitation esclavagiste, a eu une descendance avec une esclave noire, Sally Hemings.

Comment c’est possible, d’aimer quelqu’un quand il a autant de pouvoir sur toi ?

MaViolet, la grand-mère de Naisha, est une descendante adultère de Thomas Jefferson . D’ailleurs, elle figure sur une photo encadrée dans le bureau de Jefferson.
Des années plus tard, Naisha est aussi confrontée à ce dilemme amoureux. En couple avec Knox, un étudiant blanc, elle éprouve encore une attirance pour Devin, son amour de jeunesse.

Un groupe hétérogène uni dans la tourmente

Dans cette ambiance apocalyptique, nous suivons ce groupe toujours plus nombreux de réfugiés. Les trois gardes du domaine sont bien obligés d’accueillir et de protéger ces hommes, femmes et enfants. Le groupe met au point des règles de vie axées sur le respect et la protection mutuels. Certains montent la garde, d’autres assurent l’intendance.
Malgré la brièveté du roman, nous glanons quelques bribes du passé de quelques personnages.
Naisha raconte ces journées de lutte, ses doutes intimes et son profond attachement pour sa grand-mère mourante.
Un contexte plus pregnant aurait pu être amplifié mon intérêt, mon empathie envers le groupe. Effectivement, la menace extérieure peine à s’imposer, à prendre forme face aux tourments personnels des personnages. Mais cette jeune enseignante de Virginie traduit avec courage et inventivité narrative l’évolution inquiétante de la société américaine et les risques du dérèglement climatique.

Auteur

contact@surlaroutedejostein.fr

Commentaires

30 janvier 2024 à 9 h 01 min

Je verrai quand il sera en médiathèque, sans urgence…



Belaval/Florin
30 janvier 2024 à 18 h 18 min

Bonsoir
Je ne parviens pas à activer J’aime…C’est nouveau; il arrive que tes chroniques arrivent dans les spams!
Amicalement
Annie-France



    30 janvier 2024 à 18 h 43 min

    Merci pour l’info. A priori le bouton J’aime fonctionne puisqu’il y en a quelques uns et je viens de réussir à l’actionner. Mais je sais que cela ne marche pas pareil suivant le navigateur.
    Mes chroniques dans les SPAM, c’est embêtant. Je regarde si je peux faire quelque chose. Mais je pense que si tu me sors des SPAM, je dois ensuite être reconnue.



Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

En savoir plus sur Sur la route de jostein

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Continue reading