Titre : La serveuse du café Cherrier
Auteur : Yves Beauchemin
Editeur : Editions de Fallois
Nombre de pages : 377
Date de parution : 12 septembre 2012
Présentation de l’éditeur :
Le nouveau roman d’Yves Beauchemin, le grand auteur québécois du Matou et de l’inoubliable Juliette Pomerleau (Prix des Lectrices de Elle 1990), a enchanté ses compatriotes.
Une fois encore Yves Beauchemin réussit le tour de force d’entraîner ses lecteurs dans un univers pittoresque, intense et irrésistible.
On y croise des personnages au caractère fort et énergique, ou méchant et rapace, ou faible et effacé. On y est confronté à des situations parfois loufoques, parfois tragiques, parfois attendrissantes, souvent invraisemblables mais toujours plausibles.
L’histoire ? Celle de Mélanie, une jeune femme de 19 ans assez naïve qui, après une enfance pénible à Trois-Rivières à cause d’une mère froide et tyrannique, a refait sa vie à Montréal où elle est serveuse au Café Cherrier.
Au Café Cherrier, on rencontre des gens de toutes sortes. Des jeunes et des vieux, des bienfaiteurs providentiels dont il faut apprendre à se méfier ! mais aussi des amis serviables, des étudiants follement amoureux, des coeurs fidèles. La vie ne réserve pas que des mauvaises surprises.
Histoire aux multiples rebondissements, dialogues savoureux, manigances, fourberies et amour de la vie, le tout dans un décor montréalais minutieusement dessiné : pas de doute, on est bien dans un roman d’Yves Beauchemin.
Mon avis :
Yves Beauchemin est un grand auteur québécois qui a apparemment laissé de bons souvenirs grâce à ses personnages inoubliables.
C’est ce qu’annonce l’éditeur et ce que l’on trouve effectivement sur différents sites.
Ici, Mélanie Gervais est le personnage principal. Élevée aux Trois Rivières par une mère cupide, égoïste et colérique et un père aimant mais soumis, elle quitte la maison familiale après une brouille avec sa mère. Elle trouve des petits boulots et devient serveuse au café Cherrier après la mort de son père lorsqu’elle s’installe à Montréal.
Mélanie est d’une beauté exceptionnelle mais elle est naïve et intéressée par l’argent. Elle est ainsi une proie facile pour les jeunes et vieux profiteurs ou pour les timides prétendants. Ainsi, elle devient la maîtresse d’un soi-disant écrivain, cinquantenaire qui la sauve un jour de malfaiteurs. Elle me fait penser à la chèvre de Monsieur Séguin, attirée par les mauvais destins, inconsciente du danger. Car, libérée d’une mauvaise histoire, elle se rue vers une autre. Même si elle déteste l’attitude de sa mère, elle copie souvent son désir de l’argent facile.
L’histoire n’a vraiment aucun intérêt, ce ne sont que des rencontres douteuses, des aventures inhabituelles un peu caricaturées.
Les personnages sont assez manichéens avec des gentils comme Gerbederose, une haïtienne qui tient le café où travaille Mélanie ou des méchants comme Justin Périgord. Seul Tonio, le plongeur du café, un clochard sauvé par la patronne haïtienne semble avoir une consistance.
L’auteur parvient toutefois à nous faire aimer Mélanie, sûrement par pitié devant sa naïveté.
À part quelques expressions québécoises qui font toujours sourire, je n’aurai pas un grand souvenir de cette histoire rocambolesque.