Titre : Un monde beau, fou et cruel
Auteur : Troy Blacklaws
Littérature sud-africaine
Traducteur : Pierre Guglielmina
Éditeur : Flammarion
Nombre de pages : 288
Date de parution : août 2013
Auteur :
Troy Blacklaws a grandi au Cap durant l apartheid et a étudié l anglais à l université de Rhodes. Il a enseigné la littérature anglaise en Angleterre, à Vienne et à Francfort. Après Karoo Boy et Oranges sanguines, Un monde beau, fou et cruel est son troisième roman traduit en français.
Présentation de l’éditeur :
En 2004 en Afrique du Sud, sur ordre de Zero, son père, le jeune Jero quitte sa vie de poète et d’étudiant au Cap pour aller vendre des souvenirs aux touristes dans la ville côtière d’Hermanus. Il y fait la rencontre de Buyu, un jeune Tanzanien, mais aussi celle de Jabulani, professeur qui après avoir fui le Zimbabwe a été réduit en esclavage quelques mois dans une plantation de marijuana.
Mon avis :
Troy Blacklaws a emprunté quelques mots d’une chanson de Johnny Clegg, le Zoulou blanc pour nommer son roman. Un monde beau, fou et cruel…c’est tout à fait ce que l’on ressent à la lecture de ce récit.
Dix ans après la fin de l’apartheid, » pour ces gens, rien n’a changé. A part la couleur de leur chef »
Nous sommes en 2004. Jerusalem Cupido est un « coloured », moitié malais, moitié cubain, moitié musulman, moitié juif. Né à Amsterdam, il est revenu avec son père Zero et sa mère Miriam en Afrique du Sud.
Jabulani Freedom est un professeur du Zimbabwe, licencié pour avoir souri d’une photo de Mugabe. Au chômage, pour sauver sa femme Thokozile et ses enfants, il se retrouve kidnappé et enfermé dans une ferme en Afrique du Sud où les blancs exploitent les noirs dans une plantation de marijuana.
C’est un monde fou et cruel, parce que l’on peut poignardé un noir dans la rue, utiliser des chiens vivants comme appâts sur un spectacle de requins, kidnapper des filles pour les violer et les pousser à la prostitution.
Un monde où un « coloured » ne peut aimer une blanche, où un professeur se retrouve clochard, où des blancs jouent aux cowboys.
Mais c’est aussi un monde beau où Jerusalem sauve Buyu, un jeune garçon blessé qui cherche du travail pour sauver sa mère du sida, où Zero risque sa vie pour mener des expéditions punitives, où la solidarité entre les âmes solidaires aide à survivre.
« il trouve qu’il a de la chance de pouvoir avancer- même si c’est pour fuir- dans un monde où les gens mendient, sont au bout du rouleau ou se font tirer dessus. »
Si j’ai eu quelques difficultés à bien percevoir les personnages sur la première moitié du roman, le récit prend toute sa densité ensuite. Lorsque tout se met en place, j’ai pris conscience de l’environnement, des liens entre les personnages et en comprenant leur histoire, je me les suis appropriés.
En fin de lecture, je peux dire que c’est un beau roman , fort et empli d’humanité dans un monde beau, fou et cruel.
Je remercie qui m’a permis de découvrir cet auteur dans le cadre de l’opération Coup de cœur des Lecteurs.
Commentaires
Un de plus sur ma petite liste….
Et je peux te le faire suivre si tu veux
Un roman que l’on apprécie une fois refermé ?
C’est exactement cela. Et avec les jours qui passent, j’en ai un très bon souvenir. C’est marrant comment certains lectures prennent une consistance en fin de lecture ou quelques jours après.
Je viens de noter un autre roman de la rentrée littéraire qui se passe aussi en Afrique du Sud, Absolution de Patrick Flanery. Celui que tu présentes semble pas mal non plus, alors je vais le noter avec ^^
Je note ton titre car malheureusement l’histoire du pays peuvent donner des romans durs, profonds et sensibles
Je le note
Si tu veux le lire, il est chez moi