giraudTitre : Avoir un corps
Auteur : Brigitte Giraud
Éditeur : Stock
Nombre de pages : 240
Date de parution : 21 août 2013

Auteur:
Brigitte Giraud est née en Algérie et vit à Lyon. Elle a publié sept livres aux éditions Stock dont L’amour est très surestimé, prix Goncourt de la nouvelle 2007, Une année étrangère (2009) et Pas d’inquiétude (2011).

Présentation de l’éditeur :
« Des vêtements à peine écartés, des ventres et des reins maladroitement caressés. Des intentions plus que des actes. On donne, on offre, on laisse à l’autre le soin de prendre, de saisir, de posséder. Mais l’autre est dans le trouble de la conquête, avec le trop-plein de lumière qui éclaire la chambre. Il est difficile d’accéder au secret en plein jour. Alors les yeux se ferment, les doigts s’agrippent et les cuisses s’extraient des pantalons. Il cherche, soulève, accélère. Je veux bien, veux tout, ne résiste pas. »
Avoir un corps est la trajectoire d’une enfant qui devient fille, puis femme, racontée du point de vue du corps, une traversée de l’existence, véritable aventure au quotidien où il est question d’éducation, de pudeur, de séduction, d’équilibre, d’amour, de sensualité, de travail, de maternité, d’ivresse, de deuil et de métamorphoses. L’écriture au réalisme vibrant, sensible et souvent drôle, interroge ce corps qui échappe parfois, qui ravit ou qui trahit. Un roman qui rappelle que la tête et le corps entretiennent un dialogue des plus serrés, des plus énigmatiques

Mon avis :
Un être humain est à la fois un corps et un esprit. L’auteur s’intéresse ici à la vie de la narratrice, de l’enfance à l’âge adulte en gardant le fil conducteur du rapport au corps. Des maladies infantiles au corps qui change à l’adolescence, les transformations par la maturité ou le maquillage mais aussi le constat sur les autres de violences familiales.
Le corps devient important à l’adolescence, il séduit et permet les premières rencontres, les premiers émois. Il trahit parfois quand on le connaît mal.
Puis vient le garçon (il n’aura jamais d’autre nom pour la narratrice) avec lequel elle s’installe, vit, joue, aime et bien vite le désir d’avoir un enfant. C’est une grande étape pour le corps d’une femme que de porter un corps en son corps, puis de mettre au monde. Deux corps en un qui un jour se sépare. Les liens avec Yoto bébé sont d’abord très physiques, essentiels, indispensables puis l’enfant grandit, se détache.
Si l’esprit conçoit le chagrin, le corps le vit aussi. Le cancer du père de la narratrice se vit aussi avec les métamorphoses du corps. Puis, plus tard, une grande douleur accablera aussi le corps de la narratrice.
 » Je n’avais pas compris que le luxe c’était ne pas avoir de corps, ne pas en entendre parler, ne pas devoir l’apaiser, le soulager. »
Si l’exercice que s’impose l’auteur est remarquable, il n’est pas si courant qu’un écrivain choisisse un fil conducteur dans le récit d’une vie, le fond reste tout de même une histoire un peu trop classique. Le corps est là, toujours présent mais peut-être pas encore suffisamment. J’aurais aimé que l’auteur ne reste pas sur un état descriptif mais donne encore plus de force, plus de nuances à ce biais qu’elle a choisi.
Donc je salue l’idée et la performance d’auteur mais je n’ai pas vraiment été touchée par l’histoire.

J’ai lu ce roman en tant que Lecteur VIP entree livre dans le cadre de l’opération Coup de Cœur des Lecteurs.

RL2013  Challengedelete  plume

Auteur

contact@surlaroutedejostein.fr

Commentaires

2 septembre 2013 à 20 h 31 min

L’idée forcément était géniale mais je comprends ce que tu veux dire.



alexmotamots
4 septembre 2013 à 9 h 32 min

Trop descriptif, sans doute.



4 septembre 2013 à 13 h 49 min

Premier avis un peu différent que je lis. Ca change. C’est intéressant…



5 septembre 2013 à 12 h 16 min

J’ai lu un article sur ce roman qui m’a laissée dubitative, et ton billet confirme mon impression…



5 septembre 2013 à 20 h 29 min

Je verrai si il est à la bibliothèque, pourquoi pas



6 septembre 2013 à 16 h 18 min

J’hésitais donc j’attends encore.



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