bonnotTitre : La dame de pierre
Auteur : Xavier-Marie Bonnot
Éditeur : Belfond
Nombre de pages : 448
Date de parution : 1er octobre 2015

Auteur :
Xavier-Marie Bonnot est né en 1962 et vit à Paris.
Écrivain et réalisateur de films documentaires, c’est avec son premier roman, La Première empreinte (L’Ecailler du sud, 2002), qu’il remporte le prix Rompol et le prix des Marseillais. Le Pays oublié du temps (Actes Sud, 2011) et Premier homme (Actes Sud, 2013) ont respectivement été récompensés par le prix Plume de cristal ainsi que par le prix Lion noir.
Désormais traduit dans le monde entier, c’est chez Belfond que Xavier-Marie Bonnot a choisi de publier son septième roman, La Dame de pierre

Présentation de l’éditeur :
Tous les secrets finissent par ressortir… même ceux qu’on croyait enfouis à jamais au coeur des montagnes…
De la famille Verdier, il ne reste plus qu’eux, Pierre et Claire, le frère et la soeur. Lui, a repris la ferme familiale, dans la vallée de Saint-Vincent, auprès de leur montagne. Elle, vit à Paris. De l’existence de sa soeur, il ne sait rien, ou si peu de choses. Simplement qu’elle lui rendra toujours visite, immanquablement, deux fois l’an, dans cette maison de famille où rien n’a changé.
Mais cette fois-là, c’est différent. Claire a des cauchemars. Toutes les nuits, elle a peur pour une certaine Vicky, et prétend qu’elle-même sera bientôt morte. Pour Pierre, l’homme de la terre, les secrets et les névroses de sa soeur ne sont que des faiblesses.
Un matin d’hiver pourtant, Claire part et ne revient pas. Lorsqu’on retrouve son corps sans vie, étrangement vêtu, c’est Pierre qui est désigné comme le coupable.
Pierre est seul à présent. Lui, le taciturne qui vit reclus depuis le drame qui a brisé sa carrière d’alpiniste, aurait-il pu commettre l’irréparable ? Tant il est vrai que dans la famille Verdier les mystères et les secrets sont légions. Et qui est cette Vicky dont personne dans l’entourage de Claire ne semble connaître l’existence ? Pierre comprendra bien tard qu’elle était le secret le mieux caché de sa sœur…

Mon avis :
La montagne est un lieu particulièrement propice aux situations fermées et angoissantes. Les montagnards sont souvent des taiseux, rudes et habitués aux rigueurs de la nature. Et dans ce charmant village alpin de Saint Vincent, les familles sont toutes plus ou moins liées, les problèmes de consanguinité pourraient même être responsables de certaines folies.
Pierre Verdier, ancien guide de montagne exceptionnel se retrouve après un drame personnel un paysan passant son temps seul entre sa bergerie avec Capitaine, son chien patou et ses deux vieux voisins enfermés dans leur habitat crasseux.
Lorsque sa sœur, Claire vient passer quelques jours dans la maison familiale, Pierre est ravi d’avoir un peu de compagnie. Mais Claire, chercheuse en biologie à Paris semble perturbée. Cauchemars, rôdeurs, empreintes dans la neige, que se passe-t-il dans ce coin de montagne habituellement tranquille?
C’est lors de l’enquête sur la mort de Claire, retrouvée pendue au plan des Aiguilles que les passés de Pierre et de Claire se dévoilent. Orgueilleux et meurtri, Pierre ne parle jamais de ce qui s’était passé en montagne avec sa fiancée.
 » Au fond, il a toujours bravé le danger parce qu’il avait le mal de vivre. L’ivresse de l’extrême était une came bien plus dangereuse que celle que l’on se fout dans les veines. »
Claire craint aussi de révéler son homosexualité et le fait qui l’a peut-être poussée vers Vicky, cette Aphrodite grecque qui aujourd’hui la hante.
 »  » Penchants », « orientation » les mots sont pauvres. Personne ne parle d’amour«  »
Les mondes du frère et de la sœur sont tellement différents. En fait, ils ne savent rien l’un de l’autre.
Xavier-Marie Bonnot utilise parfaitement ce milieu montagnard, superbe massif des Ecrins, avec son côté naturel, rude et maléfique pour construire son scénario avec un style particulièrement simple et fluide. La psychologie des personnages principaux est bien cernée en balayant les causes et analysant les réactions aux différentes situations. Même si je relève quelques longueurs, surtout dans l’évocation des vacances de Claire et Vicky et quelques sentiments un peu trop niais, notamment chez l’adjudant Portal et la juge Ingrid Montaz, La dame de pierre est une lecture agréable.
Je n’utiliserai toutefois pas les qualificatifs de Karine Giebel présents sur le bandeau publicitaire (  » Puissant, profondément humain, magnifiquement écrit….Un grand roman. »)

RL2015

Auteur

contact@surlaroutedejostein.fr

Commentaires

11 décembre 2015 à 12 h 43 min

pourquoi pas!? On devrait interdire ces bandeaux publicitaires !!!





Laure Micmelo
13 décembre 2015 à 23 h 44 min

Je suis entièrement d’accord avec toi, peut-être un peu moins enthousiaste, mais le bandeau de Giebel est trompeur, c’est dommage.



14 décembre 2015 à 15 h 07 min

J’avais adoré « Le pays oublié du temps ». Mais si tu dis qu’il y a des longueurs dans celui-ci….



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