Titre : l’insomnie
Auteur : Tahar Ben Jelloun
Éditeur : Gallimard
Nombre de pages : 272
Date de parution : 10 janvier 2019
Certains auteurs laissent toujours en mémoire la qualité de leurs premiers romans. La vieillesse serait-elle si difficile à vivre qu’elle obnubilerait tant l’esprit?
Tahar Ben jelloun était déjà englué dans ses problèmes personnels avec Le bonheur conjugal et L’ablation.
Une fois de plus, le sujet de l’insomnie, traitée ici de manière ironique, me laisse assez indifférente.
Le narrateur, scénariste à Tanger souffre d’insomnie.
» Ne pas dormir c’est être privé de rêve . Or, j’ai besoin de rêve pour alimenter mon imaginaire. »
En tuant sa vieille mère, il constate que le sommeil vient plus facilement. Comme ses troubles reviennent un an plus tard, il en conclut qu’il doit aider à mourir d’autres personnes afin de gagner des « points crédit sommeil. »
« En tuant des salauds, tu réussiras à bien dormir. »
Le scénariste devient alors un « hâteur de morts ». Il précipite la mort de mécréants politiques emmené d’urgence à l’hôpital ou aide des agonisants à partir dans la dignité.
Bon, pourquoi pas! Mais en s’associant à des personnages étranges, le narrateur récupère aussi des crédits libido. J’espérais une élévation du débat sur le vrai mal que pouvait être l’insomnie, la solitude, ou la perte de temps à sommeiller, mais l’auteur reste au niveau du scénario burlesque.
L’auteur se veut plus léger. Personnellement, je préfère revenir à ses anciens romans.
Commentaires
Il attends ma lecture ! Mais, je pense qu’il va encore attendre un peu … merci
Je l’aime moins dans ce registre
Le résumé est prometteur mais le développement de l’intrigue le semble moins. Je vais faire l’impasse sur ce livre – s’il avait été dans ma pile à lire, j’aurais peut-être tenté le coup. Merci pour ton retour !
Etrange cette façon de régler l’insomnie
J’hésitais à l’acheter, je vais attendre qu’il sorte en poche…!
D’autres chroniques te donneront peut-être envie de le lire
Peut être, je vais voir…
Je préfère aussi ses anciens romans.
J’avais gardé de Ben Jelloun (d’il y a 30 ans)le souvenir d’un battant. Je retrouve, malgré le ton alerte et badin, un homme blasé, sans espérance, obnubilé par une mort anéantissement et une vie sans amour véritable, libido jouissive sans la joie de créer l’autre.
Ce mois-ci paraît un recueil de poésie, c’est peut-être une occasion de mieux profiter de sa plume.