Titre : Le grand jeu
Auteur : Graham Swift
Littérature anglaise
Titre original : Here we are
Traducteur : France Camus-Pichon
Nombre de pages : 192
Date de parution : 7 janvier 2021

Avec Le grand jeu, Graham Swift nous emmène dans l’Angleterre des années 50 avec un trio de personnages, artistes d’un théâtre estival à Brighton. Jack Robinson est le maître de cérémonie. Il est heureux d’y présenter Pablo le Magnifique, un magicien qui n’est autre que Ronnie, son ami rencontré au service militaire. Si Pablo ravit les spectateurs de ses illusions magiques, c’est Evie White, son assistante qui attire leur regard.
Pablo et Eve, un duo qui fonctionne à la scène comme à la ville. Même si Evie est bien plus semblable à Jack. Tous deux élevés par une mère qui les voulait sur scène.

L’auteur évoque et évite l’évènement de cet été 59. Alors, il se tourne vers le passé et le futur. D’un côté, nous vivons l’émergence d’une passion chez le jeune Ronnie, envoyé par sa mère dans l’Oxfordshire chez les Lawrence afin de le protéger des bombardements de la seconde guerre mondiale. Là, l’enfant découvre la présence affective de ceux qu’il considèrera comme ses parents, le grand jeu d’une vie aisée et les illusions d’Eric Lawrence dont il voudra faire son métier. . D’autre part, nous écoutons les confidences d’Evie cinquante ans plus tard, veuve depuis un an. De ces vagues successives dans le temps se dévoilent les sentiments du trio emporté par la magie.

Après Le dimanche des mères, je retrouve l’ambiance très anglaise, la façon de poser l’intrigue dans un décor bien présent, la volonté d’expliquer le chemin qui forge la nature des personnages, la sensualité des personnages et la complexité de leurs relations. Tout le talent de Graham Swift avec peut-être moins de charme et d’attachement aux personnages que dans Le dimanche des mères.a

Auteur

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Commentaires

4 février 2021 à 11 h 58 min

Je resterais peut-être sur mon enchantement du Dimanche des mères 🙂



5 février 2021 à 9 h 58 min

Je ressens une légère réserve qui n’est pas sans me rappeler la mienne 😉



5 février 2021 à 12 h 35 min

Je resterai donc sur mon bon souvenir du Dimanche des mères.



7 février 2021 à 22 h 03 min

j’avais aussi aimé Le Dimanche des mères, j’ai lu trop d’avis mitigés sur celui-là pour être tentée.



Jean-Philippe BLONDEL
11 février 2021 à 7 h 44 min

Certes. Mais c’est quand même un roman extrêmement touchant sur un monde oublié – je lis peu ce genre d’histoire en littérature française 😜



franckartbeagmailcom
11 janvier 2023 à 0 h 52 min

Avant tout commentaire, j’aimerais vous dire que j’adore la littérature anglaise (de Grande-Bretagne) pour son décalage, sa particularité, sa poésie, son humour et sa délicatesse.
Alors un nouveau roman de G.Swift m’enchante car il excelle à mettre à nu l’âme de ses compatriotes avec un pince sans rire charmant.
Ici pas d’histoire rocambolesque sur un rythme effréné, tout se passe dans la tête des personnages principaux, Jack, Ronnie et Evie.
Nous sommes au coeur de l’année 1959 dans la ville de villégiature de Brighton.
Trois artistes en devenir sur une scène de Music-hall, et cette année-là révèle leur succès.
Mais rien n’est simple dans les rapports humains.
Renaissance d’une époque révolue, d’un art du spectacle disparu.
G.Swift nous enchante à sa façon « so britich » et nous embarque dans le romanesque d’une histoire d’amour.
A lire et à offrir son précédent roman : »Le dimanche des mères » (déjà critiqué). Petit bijou.



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