Titre : Couleurs de l’adieu
Auteur : Bernhard Schlink
Littérature allemande
Titre original : Abschiedsfarben
Traducteur : Bernard Lortholary
Editeur : Gallimard
Nombre de pages : 256
Date de parution : 24 février 2022
Face au passé
C’est souvent au crépuscule d’une vie que le passé prend le pas sur le présent. L’homme vieillissant a besoin de s’alléger, de pardonner, de dire adieu à ce qui est resté en suspens. Ces neuf nouvelles, plus que des adieux, sont des retours sur le passé, des affrontements nécessaires pour enfin regarder la vérité en face.
L’élément révélateur
Dans plusieurs nouvelles, c’est souvent la mort d’un proche qui met le narrateur face à son passé. L’enterrement n’est-il pas le lieu inévitable de l’adieu. Au moment de perdre définitivement un ami, un ex-conjoint, un frère nos souvenirs, parfois inavouables, refont surface. C’est l’occasion de s’alléger de la trahison jamais avouée, de l’humiliation non digérée, du pardon que l’on a jamais su donner. C’est l’ultime instant pour voir les choses différemment, s’expliquer, voir le positif d’une relation que l’on pensait humiliante.
Un recueil de nouvelles
Les nouvelles de ce recueil se focalisent sur la confrontation entre présent et passé. Pas de chute spectaculaire pour ces nouvelles. L’intensité réside dans les rapports complexes, les manipulations affectives.
Bernhard Schlink entame ce recueil avec un sujet de fond qui lui tient à coeur, l’histoire de l’Allemagne et ses traumatismes liés à la séparation des deux Allemagne. L’accès aux dossiers de la STASI peut révéler des secrets enfouis et bouleverser des amitiés. Chaque fois, l’auteur dévoile ses personnages dans leurs fêlures passées, cherchant auprès du présent la possible rédemption. Chez cet auteur, j’aime particulièrement les personnages féminins. Ce sont des femmes fortes et déterminées.
Bernhard Schlink fait partie des auteurs que je lis immanquablement.
Commentaires
J’aime quand toi ou d’autres blogueurs ou blogueuses reviennent sur des publications un peu oubliées, et pourtant qui ne datent que de quelques mois. Je le note pour « Les feuilles allemandes ».
J’essaie d’alterner entre rentrée littéraire, romans de cette année et titres plus anciens.
J’avais beaucoup aimé Olga. Tu as raison, les personnages féminins d e cet auteur sont passionnants.
Moi aussi j’avais aimé Olga