schlink2Titre : Mensonges d’été
Auteur : Bernhard Schlink
Editeur : Gallimard
Nombre de pages : 304
Date de parution : juin 2012

Présentation de l’éditeur :
Tous les protagonistes des sept nouvelles rassemblées ici se retrouvent confrontés au mensonge. Par lâcheté, par confort, par peur ou par habitude, ils mentent – où on leur ment. Un modeste flûtiste ne veut pas avouer à la femme dont il vient de tomber amoureux que son argent lui pose problème, un écrivain croit que de
petites cachotteries peuvent lui épargner de grandes explications, un homme pense sauver son mariage en coupant sa famille du monde… Mensonges par omissions, petits arrangements avec la vérité, fuite en avant, non-dits : le grand romancier allemand propose dans chaque nouvelle une variation sur ce thème fédérateur et ses conséquences plus ou moins dramatiques.
Bernhard Schlink scrute ici non seulement le fonctionnement du couple, mais aborde aussi des problématiques aussi universelles que la jalousie, le conflit générationnel ou les regrets à la veille
de la mort. Par ailleurs, sa capacité à esquisser des personnages incarnant des dilemmes et des interrogations d’ordre éthique – qui a fait le succès d’un livre comme Le Liseur – se trouve ici condensée dans la forme courte avec beaucoup de réussite. Mensonges d’été confirme une nouvelle fois le grand talent de Bernhard Schlink et nous offre un vrai bonheur de lecture.

Mon avis :
Personne ne peut se targuer d’avoir toujours dit la vérité dans sa vie. Soit parce que l’on ne veut pas blesser un proche, soit parce que l’on veut profiter du moment présent, soit par lâcheté, ou tout simplement parce que nous mêmes ne voulons pas reconnaître un état d’âme, il est plus facile de choisir une attitude
mensongère plutôt que la vérité.
Bernhard Schlink évoque autour de sept nouvelles des relations faussées par le mensonge. Ce sont des relations de couple ou des relations de famille, des personnes plus âgées qui craignent la mort, le vieillissement et qui veulent faire le point sur leurs précédents choix.
Toutes les nouvelles sont très travaillées, avec des rencontres, des destins, des choix de vie, des différences entre les générations. Chaque petite histoire est passionnante, certaines sont émouvantes, notamment avec les personnes plus âgées. Les personnages sont construits, l’auteur nous dévoile leurs vies, leurs
origines, leurs pensées si bien que dans chaque histoire j’ai eu l’impression de bien comprendre ces destins. Les sentiments sont intenses et perceptibles. Toutes les nouvelles ont des fins ouvertes pour bien montrer qu’il n’y a pas de bonne ou mauvaise décision. Il y a des choix qui nous portent sur une certaine vie ni meilleure, ni pire, mais simplement différente.
« j’ai écrit un jour là-dessus : sur le fait que les grandes décisions qu’on prend dans la vie ne sont pas justes ou
mauvaises, et qu’on vit seulement des vies différentes
. »
Ma nouvelle préférée est Le dernier été. Le récit d’un homme, d’un père et grand-père atteint d’un cancer des os et qui souhaite passer un dernier été en famille avant de se lancer dans sa décision finale pour éviter trop de souffrances. Elle est touchante de vérité, de sincérité et pose un réel problème de société et de couple.
La plus folle est celle de cet homme recherché pour le meurtre de sa petite amie, enlevée par un émir du Koweit. L’auteur fait preuve ici d’imagination, d’exotisme et de fantaisie.
C’est  un vrai bonheur de lecture grâce à la richesse de chaque nouvelle et aux problèmes humains si justement évoqués.
Depuis Le liseur et Le week-end, Bernhard Schlink est un auteur qui fait partie de mes références.

 

Auteur

contact@surlaroutedejostein.fr

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