Titre : L’illusion du mal
Auteur : Piergiorgio Pulixi
Littérature italienne
Titre original : Un colpo al cuore
Traducteur : Anatole Pons-Remeaux
Editeur : Gallmeister
Nombre de pages : 608
Date de parution : 1 septembre 2022
Une justice corrompue
Un pédophile vient d’être acquitté parce que la Justice a sciemment reculé le procès en appel afin de profiter du délai de prescription. La victime est abasourdie et dans la salle, un homme entend bien supplanter les juges.
Quelques temps plus tard, la victime reçoit un sac contenant les dents de son agresseur. C’est le premier acte de celui qu’on surnommera le Dentiste. Cet homme souhaite remettre la justice aux mains des citoyens. Avant chaque exécution, il envoie une vidéo de sa proie édentée et demande aux citoyens de voter pour la mort ou la grâce.
Un trio d’enquêteurs
Eva Croce et Mara Rais, deux inspectrices de la section expérimentale des crimes non élucidés sont chargées de l’affaire. Elles avaient brillé lors d’une précédente enquête en duo.
Vito Strega, vice-questeur, criminologue et professeur est mandaté pour leur prêter main forte.
Un trio efficace et complice dont nous connaîtrons au fil de l’enquête les cicatrices personnelles.
Un roman entre suspense et humanité
La construction et le style de ce roman me semblent assez classique. Une intrigue bien menée avec des crimes en série et bon nombre de rebondissements. Un trio d’enquêteurs fort sympathique rendu attachant par les détails sur leur vie privée et leur style. Maria Rais, sarde élégante, n’a pas sa langue dans sa poche. Elle sait rembarrer les indésirables d’une injure locale. Eva Croce, jeune femme sportive d’origine écossaise, cache ses blessures sous une apparence de motarde grunge. Vito Strega, milanais charmant et respectueux, attire particulièrement ces deux femmes solitaires.
Dans cette ambiance tendue par les ultimatums et la violence du Dentiste mais aussi badine par les relations des enquêteurs, nous progressons dans un univers italien où la corruption des juges et la manipulation des médias pourrissent la vraie justice.
Un bon moment de lecture, mais rien de plus.