Titre : Comme une reine
Auteur : Ernis
Editeur : JC Lattès
Littérature camerounaise
Nombre de pages : 240
Date de parution : 21 septembre 2022
Retour au village
Après cinq ans d’études à l’Université de Yaoundé, la narratrice ne trouve pas mieux qu’un travail dans une auberge pour payer son logement dans un quartier étudiant de Douala. Cependant, le fantôme de sa grand-mère l’attire vers son village.
Abandonnée par sa mère quand elle avait trois jours, elle a été élevée par ses grands-parents. Si son grand-père, maître d’école autoritaire ne l’aimait pas beaucoup, sa Mamé a toujours été très présente. Consciente, peut-être, des pouvoirs que possédait cet enfant.
A chaque génération, il y a des choisis. C’est un privilège que la colonisation n’a pas réussi à détruire.
Au village, la jeune femme retrouve Kazé, un ancien ami d’école, fils du roi récemment disparu. Kazé a fait ses études en Europe. Il a une vision moderne mais il doit aussi respecter les traditions.
Poussée par ses prémonitions, la jeune femme amoureuse de Kazé, accepte de l’épouser même si elle refuse la polygamie.
Le pouvoir des femmes
Dans ce roman, les femmes ont un rôle primordial. Il y a bien évidemment la narratrice guidée par ses pouvoirs de médium. Elle brave les interdits en s’introduisant dans la chefferie, en passant la nuit avec Kazé. Mariée, elle conseille le roi mais s’occupe aussi à l’épanouissement du royaume. Elle apprend auprès de sa belle-mère et souhaite créer une école traditionnelle. Moderne, elle se veut toutefois l’avocate de l’ancestralité.
Un premier roman, Prix Voix d’Afriques
Ernis vient d’obtenir le Prix Voix d’Afriques. Créé par JC Lattès, en partenariat avec RFI et la Cité internationale des arts à Paris, ce Prix met en lumière une nouvelle voix littéraire africaine. Il récompense un premier roman qui porte un regard unique sur l’Afrique, une réflexion sur l’Histoire. Un récit qui montre les rêves de changement. Comme une reine, entre modernité et traditions, répond parfaitement à ces objectifs. Ernis possède une belle écriture et détaille à merveille la personnalité, les états d’âme de ses personnages.
Une belle découverte pour ce mois africain.
Commentaires
Je le note
Pour le prochain mois africain 😉
je ne connaissais pas du tout. Je le garde dans un coin de ma mémoire pour une prochaine édition du mois africain
Oui, à l’année prochaine. Enfin on continue de se lire sur d’autres romans, et même d’ailleurs sur de la littérature africaine ( on ne va pas se limiter à un mois par an 😉)
Je ne suis pas fan de littérature africaine, mais on sent que tu as aimé.
Oui, autant je n’avais pas été emballée par le lauréat de l’an dernier, autant j’ai apprécié celui-ci