boydTitre : Orages ordinaires
Auteur : William Boyd
Editeur : Seuil
Nombre de pages:475

Résumé:
Par un pur hasard, Adam Kindred, jeune climatologue spécialiste des nuages, se retrouve dépouillé en quelques heures de tout ce qu’il tenait pour acquis: sa carrière, sa réputation, ses cartes de crédit, son passeport, son portable, et même ses vêtements, soit tous les signes extérieurs de son identité humaine. Une succession de terrifiantes coïncidences fait de lui l’auteur tout désigné d’un meurtre. Police et tueur à gages lancés à ses trousses, sa seule issue est d’entrer dans la clandestinité et de rejoindre la multitude de ces disparus qui hantent les grandes capitales mais demeurent indétectables sous les rayons inquisiteurs des radars sociaux. Entre ses poursuivants multiformes et insaisissables et ses frères en misère, Adam fait l’apprentissage cruel et fascinant de l’art de la survie à l’intérieur d’un Londres hors normes, peuplé de personnages forts inventifs face aux vicissitudes existentielles. En opérant – grâce à la chance et à l’amour – sa remontée à la surface du monde dit civilisé, Adam regagne l’espoir de redevenir lui-même et d’en finir avec cette vie en fuite orchestrée de main de maître par un auteur qui, lui, n’a rien laissé au hasard.

Mon avis:
Le livre commence comme un roman policier classique avec le meurtre d’un allergologue, Le Docteur Wang et la présence sur les lieux d’un jeune climatologue, Adam Kindred. Tout accuse cet innocent et il n’a d’autre issue que la fuite.
Le lecteur connaît l’assassin et suppose le mobile du crime mais l’intérêt du livre va se situer dans la descente aux enfers d’Adam et son enquête personnelle.
Ce que j’ai vraiment apprécié dans ce roman est l’intensité des personnages. Ils sont décrits avec de nombreux détails sur leur vie personnelle et le lecteur s’immerge ainsi dans ce tissu social. Chacun a son histoire, et les personnages se construisent au fil des chapitres. On connaît des petits détails sur chacun (maladie du PDG de la firme pharmaceutique, amour déçu de la jeune policière, côté rebelle de son père, l’amour de l’assassin pour son chien, vie difficile de Mhouse et de son fils Ly-on…). On apprend vraiment à les connaître et leur destinée s’imbriquent au fil des pages.
Le point fort du livre réside aussi dans le descriptif géographique et social de ce quartier de Londres. La description de la clochardisation d’Adam, sa déchéance vers l’anonymat nous font découvrir les milieux défavorisés (Eglise de John Christ et le Shaft). En opposition, nous découvrons aussi les milieux des industries pharmaceutiques qui brassent énormément d’argent sans se soucier de la santé publique.
Le style, quant à lui, est très riche avec un vocabulaire élaboré mais aussi quelques discours adaptés aux milieux décrits. La construction est magistrale avec une intrigue qui s’enrichit progressivement. La fin laisse toutefois supposer plusieurs possibilités au lecteur.
En conclusion, j’ai passé un grand moment de lecture grâce à l’ensemble des personnages et à cette intrigue moderne  dans le milieu pharmaceutique.

Auteur

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