Titre : Le premier amour
Auteur : Véronique Olmi
Editeur : Grasset and Fasquelle
Nombre de pages : 299
Auteur :
Véronique Olmi est née en 1962 à Nice. Elle est l’auteur d’une quinzaine de romans et pièces de théâtre, récompensées par de nombreux prix et jouées en Europe, au Canada et en Amérique latine. Ses romans, de Bord de mer à La Promenade des Russes, ont fait l’objet de nombreuses traductions.
Résumé:
Une femme prépare un dîner aux chandelles pour fêter son anniversaire de mariage. Elle descend dans sa cave pour y chercher une bouteille de vin, qu’elle trouve enveloppée dans un papier journal dont elle lit distraitement les petites annonces. Soudain, sa vie bascule : elle remonte les escaliers, éteint le four, prend sa
voiture, quitte tout. En chacun d’entre nous repose peut-être, tapie sous l’apparente quiétude quotidienne, la possibilité d’être un jour requis par son premier amour…
Mon avis:
J’avais lu La promenade des russes de ce même auteur et j’ai retrouvé ici la même nostalgie et sensibilité.
Le départ de l’histoire est un peu étrange mais il marque la rupture dans la vie d’Emilie. L’approche de la cinquantaine, le départ de ses filles laissent cette femme désemparée face au vide qui s’annonce.
Elle part sur un coup de tête et j’ai trouvé le récit de son voyage un peu ennuyeux. Pourtant, il est nécessaire afin que le lecteur prenne connaissance de son histoire. La jeunesse d’Emilie a été marquée par la maladie de sa soeur qui est mongolienne et cet amour de jeunesse, Dario. Elle part retrouver ces deux êtres chers.
Emilie s’aperçoit que son enfance l’a laissée « éparpillée » parce que ses parents ne s’aimaient pas. Elle a voulu alors se construire une vie simple, mais elle ne la satisfaits pas.
J’ai trouvé la dernière partie très rythmée et passionnante.Le lecteur veut comprendre pourquoi Dario s’est muré dans le silence.La force et l’amour de sa femme, Giulietta, nous entraînent avec passion, contrairement à la nonchalance et la nostalgie d’Emilie.
» Elle me faisait penser à ces femmes qui marchent dans les décombres de leur ville bombardée et cherchent leur maison, et se réjouissent de reconnaître une porte. Même si elle n’ouvre plus sur rien. Même si tout autour les murs sont effondrés. »
Cette dernière partie et le dénouement donnent toute la consistance au roman.
J’ai beaucoup apprécié le style de l’auteur, rapide, personnel et poétique.
» Jaurais voulu être une bonne nouvelle. J’aurais voulu être une accalmie. Un grand repos. J’aurais voulu être une seconde, celle où l’on sent le bonheur, la joie dans l’harmonie. et puis mourir. J’aurais voulu être le rire de deux personnes qui s’aiment. J’aurais voulu être le contre-ut. Le chef d’œuvre. L’idée géniale. Et renaître ailleurs. »
Commentaires
J’ai été beaucoup trop bouleversée et dégoûtée par son manque de pudeur dans la narration de Bord de mer que je ne veux absolument plus lire cette auteure bien que j’avais apprécié son écriture. Dommage…
Des hauts et des bas chez cette auteure.
Très dubitative sur « la nuit en vérité », je ne suis pas certaine de vouloir lire celui-ci
Je ne l’ai pas lu car il y avait effectivement des avis très mitigés