modianoTitre : L’horizon
Auteur : Patrick Modiano
Éditeur : Gallimard

Résumé:
Jean Bosmans, le personnage principal de L’horizon, a l’habitude de noter sur un carnet les bribes de souvenirs qui lui reviennent de sa jeunesse. À partir du nom de Mérové, il fait ressurgir sa rencontre, vers la fin des années 60, avec Margaret Le Coz, une jeune femme qu’il a fréquentée pendant quelques mois et avec laquelle il partageait le sentiment d’être traqué. Elle, par un certain Boyaval. Lui, par sa mère et son amant.
On apprend ensuite la vie de Margaret Le Coz avant sa rencontre avec Bosmans. Elle est née à Berlin, n’a jamais connu son père, a été interne dans quelques pensionnats pendant son enfance, jusqu’à échouer à Annecy où elle rencontre dans un café Boyaval qui très vite la harcèle. Pour le fuir, elle passe en Suisse où elle est la gouvernante des enfants d’un certain Bagherian qui en
fait sa maîtresse occasionnelle. Ce dernier la protège de Boyaval qui vient de ressurgir à Lausanne.
Retour à aujourd’hui : Bosmans cherche les traces de Boyaval sur Internet, et découvre un homonyme qui tient une agence immobilière dans les nouveaux quartiers de Bercy. Il s’y rend, la rencontre est troublante. Quelque temps après, il reconnaît dans un café une certaine Yvonne Gaucher. Il n’ose l’aborder, mais se rappelle alors le curieux couple qu’elle formait avec le docteur André Poutrel, lorsque Margaret gardait pour eux « le petit Peter ». L’histoire avait mal tourné car Poutrel, un occultiste impliqué quelques années auparavant dans de sombres histoires de mœurs, avait été arrêté avec sa compagne par la police, ce qui avait poussé, le même jour, Margaret le Coz à fuir Paris pour Berlin, sans plus jamais donner de nouvelles à Bosmans.
Quarante ans après la disparition de Margaret, Bosmans la retrouve en tapant son nom sur Internet. Il se rend à Berlin, un habitant du quartier lui confirme qu’elle tient bien une librairie à deux pas. Il part à sa rencontre…

Mon avis :
« L’horizon  » est un très beau texte où l’on se perd un peu entre passé, présent et avenir. L’auteur change de style de narration au fil du livre. Le lecteur erre avec les deux personnages principaux qui sont fragiles. Ils sont amoureux et s’unissent dans leurs peurs et leur nostalgie. L’auteur  arrive à maintenir un mystère sur les angoisses de Margaret. Ce sont des bribes de souvenir, des évocations de personnages étranges comme ses parents ou Boyaval. Tout est en pointillé et pourtant l’auteur arrive à donner une consistance à ce récit.
On est dans l’esprit du nouveau roman, sans début ni fin, juste des espaces  de vie et un fil conducteur
autour de Margaret.
Toute une vie à se souvenir de l’autre pour enfin se retrouver, peut-être…
On termine ce livre, non pas avec une histoire mais avec une atmosphère dans la tête.

Auteur

contact@surlaroutedejostein.fr

Commentaires

13 janvier 2014 à 14 h 48 min

Cela me rappelle que j’ai encore un Modiano dans ma PAL et qu’il faudrait que je le relise… Il y a toujours une atmosphère de cafés dans ses livres, de gens qui se croisent et se…décroisent… C’est Modiano….



13 janvier 2014 à 17 h 16 min

Tu as tout à fait raison, Modiano, c’est tout un monde



16 janvier 2014 à 18 h 24 min

voila une bien belle et originale critique!!!!!



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