yatesTitre : Easter parade
Auteur : Richard Yates
Éditeur :Robert Laffont
Nombre de pages : 260

Résumé:
Filles d’un couple divorcé, Sarah et Emily Grimes vivent une enfance maussade, ballottée entre diverses banlieues petites-bourgeoises de New York, qui flattent les aspirations sociales de leur mère perpétuellement déconcertée par la vie. Elles se rêveraient bien un père éditorialiste du Sun mais comprennent vite qu’il ne sera jamais qu’un  » simple préparateur de copie « . Au sortir de l’adolescence, Sarah, la préférée de leur père, la plus jolie et la plus sensible, entame une histoire d’amour avec le fils de leurs voisins, un beau parti élevé dans une école privée anglaise. Sur une photographie datée de 1941, lors de l’Easter Parade, le couple est immortalisé dans tout l’éclat de sa jeunesse. Un avenir radieux semble s’offrir à lui. Trop différentes pour être proches, les deux soeurs suivent chacune leur chemin, sans vraiment perdre le lien. Jusqu’à ce qu’une série d’événements tragiques n’oblige Emily à remettre leur relation en perspective… Après avoir publié en 1961 La Fenêtre panoramique (adaptée à l’écran sous le titre Les Noces rebelles., par Sam Mendes), Richard Yates poursuit ici sa chronique douce-amère des années glorieuses de la classe moyenne américaine. Paru en 1976, Easter Parade raconte la chute lente de personnages qui se rêvent trop pour se demander qui ils sont vraiment. Comme l’ensemble de son oeuvre, ce roman a marqué toute une génération d’écrivains, parmi lesquels André Dubus, Raymond Carver ou Richard Ford, et continue de fasciner nos contemporains.

Mon avis:
Easter parade dépeint la vie de chacune des sœurs Grimes dans l’Amérique du XXe siècle. Deux façons très différentes de concevoir l’amour, le couple et la vie, qui pourtant les emmènent vers le même néant.
Est-ce le divorce de leurs parents alors qu’elles n’avaient que 9 et 4 ans qui a causé cette plaie profonde, ce manque de compréhension de leurs sentiments?
Sarah, la plus âgée, qui a peut-être davantage bénéficié de la présence de son père, croit éperdument au grand et unique amour.
Mais le prince charmant devient vite un alcoolique violent. Pourtant, jusqu’au bout, elle aimera et sera la femme de cet unique amour.
Emily, elle, préfère les études et la liberté. Sûrement par manque d’amour familial, elle est incapable de s’attacher à quelqu’un ou de se faire aimer et va d’aventures en aventures.
Et puis, il y a cette folie héréditaire et cette addiction familiale à l’alcool. La mère, Pookie finit ses jours en hôpital psychiatrique, Sarah noie son chagrin dans l’alcool et Emily percevra les défaillances de son esprit dès qu’elle se retrouvera seule et au chômage.
Richard Yates nous montre ainsi par l’illustration de ses vies ratées que l’instabilité d’une famille peut être néfaste à l’avenir amoureux des enfants. Un peu pessimiste, l’auteur démontre que les rêves de chaque soeur, l’unique et grand amour pour Sarah et la liberté pour Emily ne sont malheureusement qu’illusoires et que la réalité du destin les fera plus ou moins rapidement déchanter.
Ce roman, très bien écrit , reste un témoignage intéressant mais assez négatif de la vie des femmes, qu’elles soient au foyer ou dans la vie active et des liens familiaux.
J’aime beaucoup la couverture de ce livre qui met en image les deux soeurs, leur proximité enfantine sous un même parapluie.

 

Auteur

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