Titre : Les reflets d’argent
Auteur : Susan Fletcher
Littérature anglo-saxonne
Traducteur : Stéphane Roques
Éditeur: PLON
Nombre de pages : 462
Date de parution : avril 2013
Auteur :
Susan Fletcher est née à Birmingham en 1979. Les Reflets d’argent est déjà son quatrième roman, après Un bûcher sous la neige, Avis de tempête et La Fille de l’Irlandais (tous disponibles chez J’ai lu), qui s’est vendu à plus de 50 000 exemplaires en France et a reçu le prestigieux prix Whitbread (l’équivalent du Médicis au Royaume-Uni).
De plus en plus connue et reconnue en France, Susan Fletcher confirme à chaque nouveau roman un talent hors norme et s’impose à présent parmi les écrivains de la nature, comme une voix singulière, sensible et rare.
Présentation de l’éditeur :
Une légende raconte qu’il y a très longtemps un homme, pleurant son amour perdu, entendit sur une plage de l’île de Parla, une voix portée par le vent, ce mot soufflé par la mer : Espère. Il se tourna alors vers le large et vit une silhouette flotter dans la mer déchaînée. Puis disparaître sous l’eau. Le corps, celui d’un homme, se terminait par une queue de poisson.
Ce jour-là, sur cette même rive, le jeune Sam Lovegrove découvre le corps d’un inconnu, il s’approche terrorisé, croyant faire face à un cadavre. Puis recule en criant, car l’homme n’est pas mort. Sur l’île, cette apparition bouleverse chacun, tout comme les cheveux noirs et la barbe de cet inconnu, qui réveillent les souvenirs d’un disparu.
Tout à coup, les légendes semblent réelles, les hommes semblent réécrire l’histoire de l’île, ramasser ses mythes sur le rivage, leurs espoirs bouillonnant dans les flots comme autant de reflets d’argent sous le vent.
Mon avis :
Avant de lire cette chronique, je vous préviens de suite, je ne vais sûrement pas être impartiale. J’ai eu un coup de cœur pour Un bûcher sous la neige et j’attendais impatiemment un nouveau roman de Susan Fletcher.
D’emblée, je suis aux anges car le récit commence avec un mythe, celui de l’homme poisson qui redonne espoir aux désespérés.
L’histoire se passe sur l’île de Parla. Là où des bottes en plastique de couleur, dépareillées attendent sur les pieux de la clôture. Rythmé avec le faisceau de la lumière du phare, les descendants de Bundy et les Lovegrove vivent de l’élevage des moutons, de la pêche aux homards ou du tourisme. De la mer, « nous ne connaissons que l’écume« , les coquillages, le bois flotté et les algues qui restent sur la grève après la marée. Le reste est mystérieux et laisse la place aux légendes du livre d’Abigail, Folklore et mythe.
Pour oublier la cruelle réalité d’un homme violent ou la disparition d’êtres chers, les maris content des légendes aux femmes, le frère aîné invente des histoires au plus jeune. Tous préfèrent le rêve à la dure réalité. L’île fut pendant quatre ans sous le poids de la disparition de Tom, fils, mari et frère. Aussi, lorsqu’un inconnu s’échoue sur la plage de Sye, la légende devient espoir. Cet homme providentiel et amnésique procure un mois de vie, d’espoir et d’enchantement à ceux qui n’attendaient qu’un signe de la mer.
« Qu’est-ce qui fait une bonne histoire…il faut qu’il y ait du bonheur- des gens qui le trouvent. Il faut un paysage qui nourrisse l’esprit, et soit si parlant qu’on ait l’impression d’y être. Il faut de l’amour. Peut-être un peu de tristesse. Et il faut voyage, d’une façon ou d’une autre. »
Susan Fletcher a vraiment réussi une très bonne histoire qui vous laissera un goût de sel sur les lèvres, une blessure au coeur face aux sentiments de culpabilité ou de deuil mais un éclat d’espoir et une sensation d’enchantement.
Elle nous donne à connaître chaque personnage en initiant des « il était une fois« . Tous ont une histoire touchante. Et l’on vit ce mois de changement avec l’homme-poisson qui peut-être repartira à la prochaine grande marée.
On pourra reprocher un trop grand enchantement. La nature est belle, les hommes sont affables, les femmes sont belles et douces. Et, même si quelques uns ont des petits défauts, ils finissent par se libérer.
Mais parfois les belles histoires font du bien.
» Je sais ceci : le chagrin n’a pas de sens. Aucun modèle, aucune forme, aucune texture, et aucun livre ni aucune histoire ne peut diminuer la douleur de perdre un être que l’on a aimé et que l’on aimera toujours. Il n’y a pas de règle avec le deuil. »
Je remercie et les Éditions PLON qui m’ont permis de lire ce livre lors de la dernière opération Masse Critique.
Commentaires
Après vos nombreux billets pendant le mois anglais, je suis bien décidée à découvrir cet auteur que vous appréciez toutes tant.
Oui et j’espère que tu aimeras.
J’ai tellement entendu parler d’un « bûcher sous la neige » et ensuite de celui-ci qu’il faut vraiment que je me décide à lire Susan Fletcher !
Oui, il faut découvrir. Je sais que certains lecteurs n’ont pas aimé Un bûcher sous la neige mais moi, je suis complètement embarquée par ce genre d’ambiance.
Et dire que ce titre ne m’a pas sauté aux yeux lors de la masse critique, sinon je l’aurais sélectionné aussi ! J’ai lu ce mois-ci Un bûcher sous la neige et j’ai beaucoup aimé, même si ça n’a pas été un coup de coeur, je lirais celui-ci aussi c’est sûr, surtout après ton billet si enthousiaste !
J’avais pris le risque de ne sélectionner que ce livre et ça a marché. Je les mets en coup de coeur parce que, même si le sujet n’est pas d’une grande profondeur, l’auteur arrive à m’embarquer, à m’enchanter. J’aile les livres « intelligents » qui m’apprennent quelque chose mais je craque aussi sur les livres qui m’invitent dans un univers émotionnel naturel. Ce doit être le charme anglais.
Une auteure que j’aime beaucoup.
Je la voyais moins dans ton style de lecture, ce qui me fait encore plus plaisir de savoir que tu l’aimes bien.
un magnifique coup de coeur pour moi !
J’avais lu ta chronique. Une auteure qui nous est chère.
Tu n’es peut-être pas impartiale, mais tu donnes très envie de le lire !
Tant mieux. Cela peut être un superbe roman pour l’été
Une auteure à découvrir mais je commencerai peut être par un bûcher sous la neige !
Un bûcher sous la neige est encore plus « mystérieux et sauvage » et peut-être un peu moins romanesque.
J’aimerais découvrir Susan Fletcher mais le trop grand enchantement me fait hésiter. Peut-être commencerais-je avec Un bûcher sous la neige.
Je préfère Un bûcher sous la neige, plus « sauvage » et moins « romance ».
Je n’ai toujours pas lu Un bûcher sous la neige… Il est sur mes étagères depuis sa sortie en plus !
Les avis des autres peuvent servir à remonter un de nos livres qui dorment au dessus de la pile.
Un joli billet à la hauteur de ce texte enchanteur !
Merci. Tu as donc aussi apprécié cette lecture.
Une très belle histoire, je te rejoins que ce point…
Contente que tu ais aimé ce livre. A bientôt
Je viens de découvrir Susan Fletcher avec « Avis de tempête » et je suis encore sous le charme. Celui-ci me fait terriblement envie. Je me réserve « Un bûcher sous la neige » pour cet hiver.
Contente que cette auteure ait une fan de plus. Avis de tempete est dans ma PAL, je vais essayer de le lire aussi avant la fin de l’année.
Un bûcher sous la neige reste mon préféré des trois que j’ai lus
Moi aussi j’avais énormément aimé Le bûcher sur la neige; celui-ci a des qualités (l’écriture, la nature, etc…) mais avec pour moi un bémol par rapport au bûcher… Je mets un lien vers ton billet dans mon blog.
Merci pour le lien. Je suis d’accvord, il n’est pas à la hauteur du roman Un bûcher sous la neige. peut-être un peu trop de sentimentalité.