Titre : Mãn
Auteur : Kim Thuy
Éditeur : Liana Levi
Nombre de pages : 144
Date de parution : mai 2013
Auteur :
Kim Thúy, née à Saigon pendant l’offensive du Têt, a fui le Vietnam avec d’autres boat people à l’âge de dix ans pour rejoindre Montréal. Tour à tour couturière, interprète, avocate, chroniqueuse culinaire, elle se consacre désormais à l’écriture. Ru, son premier roman, a enthousiasmé les lecteurs de vingt pays. En France, il a obtenu le Grand Prix RTL-Lire 2010.
Présentation de l’éditeur :
«Maman et moi, nous ne nous ressemblons pas. Elle est petite, et moi je suis grande. Elle a le teint foncé, et moi j’ai la peau des poupées françaises. Elle a un trou dans le mollet, et moi j’ai un trou dans le cœur.»
Mon avis :
Mãn de Kim Thuy ou lorsque le plaisir de lire s’allie à celui de la découverte. Avec la même élégance de style, et après Ru qui évoquait l’exil, l’auteur continue à nous faire découvrir la pudeur des Vietnamiens, la poésie des légendes, la richesse des traditions et la générosité de la cuisine asiatique.
Mãn a été envoyée à Montréal par sa troisième mère. Elle y rejoint l’homme, un restaurateur, qu’elle doit épouser. Son pays, elle le fera ivre dans sa cuisine.
Mãn veut dire » parfaitement comblée« . Cela est relativement facile dans un pays où » la pureté et l’abnégation » sont » deux couleurs essentielles de l’âme vietnamienne »
Mais au contact de Julie, une occidentale qui sait dire « je t’aime » à ses proches, qui lui fait découvrir New York et Paris, Mãn prend conscience des émotions.
Grâce au succès de son livre de recettes, La Palanche, elle retrouve au Salon du Livre, une vietnamienne qui l’emmène dans sa famille où elle rencontre Luc.
Si elle a appris à satisfaire et même à anticiper les souhaits de son mari, elle découvre que d’autres sentiments peuvent surgir presque naturellement face à la bonne personne, celle à laquelle on est peut-être destiné.
Une fois de plus, Kim Thuy nous dévoile l’âme asiatique avec toute sa pudeur, son silence. Le mélange des cultures montre toutefois un autre chemin, une autre façon d’aimer.
Je remercie l’auteur de nous apprendre quelques mots de vietnamien en annotant un mot traduit à chaque paragraphe.
A lire sans hésitation.
Commentaires
Je n’ai pas lu le premier livre de Kim Thuy mais j’ai été plus que séduite parce celui ci, la pudeur ( vous avez trouvé le bon mot) du ton, la douceur qui émane, et aussi l’amour et l’amitié de cette femme pour ses mère, son pays et ….
Il ne vous reste plus qu’à lire Ru, si vous en avez l’occasion. Merci pour ce beau commentaire
A lire sans hésitation, je suis d’accord à 100%, c’est un texte tout en sensibilité.
C’est un peu ta chronique qui m’a incitée à le lire. Quand le premier roman a beaucoup plu, on hésite souvent à lire le suivant de peur d’être déçu. Cette fois, non, c’est toujours aussi beau.
J’avais beaucoup aimé « Ru » et je vais découvrir ce livre avec plaisir dès que je pourrai me le procurer.
Oui, une « dame » qui ne peut que te plaire.
Il faut absolument que je le réserve à la biblio !
Sans aucun doute.
Coucou,
Je pense que ce livre pourrait beaucoup me plaire, je note! =)
Je suis allée faire un tour sur ton blog. Tes goûts sont assez variés. J’espère qu’il pourra te plaire
J’essaierais de le trouver en médiathèque car les thèmes abordés m’interpellent. Merci pour la découverte !
C’est une belle lecture, enrichissante. J’espère que tu le trouveras.
Nous sommes sur la même longueur d’onde 😉
Cette auteure fait souvent l’unanimité.
Un auteur à découvrir. Merci !
Sans aucun doute, je te la conseille.
Quand je pense que j’ai toujours Ru sur mes étagères…
Nous avons tous des « pépites » sur nos étagères. Mais toujours tenté par des nouveautés, certains livres attendent sur nos étagères. Je suis à 10% de mon challenge New Pal, il va falloir que je me bouscule au dernier trimestre.
Je n’ai jamais lu cette auteure mais je note, ce que tu en dis me plait beaucoup
Tu peux lire l’un ou l’autre ( Ru ou Man) ou les deux. Ils sont bien tous les deux