Titre : Nemesis
Auteur : Philip Roth
Éditeur : Gallimard
Littérature américaine
Traducteur : Marie-Claire Pasquier
Nombre de pages : 240
Date de parution : octobre 20112
Auteur :
Philip Roth est un écrivain américain né le 19 mars 1933 à Newark, dans le New Jersey. Il vit aujourd’hui dans le Connecticut.
Présentation de l’éditeur :
Situé dans les environs de Newark, à l’époque où éclate une terrible épidémie de polio, Némésis décrit avec précision le jeu des circonstances sur nos vies.
Pendant l’été 1944, Bucky Cantor, un jeune homme de vingt-trois ans, vigoureux, doté d’un grand sens du devoir, anime et dirige un terrain de jeu. Lanceur de javelot, haltérophile, il a honte de ne pas avoir pris part à la guerre aux côtés de ses contemporains en raison de sa mauvaise vue. Tandis que la maladie provoque des ravages parmi les enfants qui jouent sur le terrain, Roth nous fait sentir chaque parcelle d’émotion que peut susciter une telle calamité : peur, panique, colère, perplexité, souffrance et peine.
Des rues de Newark au camp de vacances rudimentaire, haut dans les Poconos, Némésis dépeint avec tendresse le sort réservé aux enfants, le glissement de Cantor dans la tragédie personnelle et les effets terribles que produit une épidémie de polio sur la vie d’une communauté de Newark, étroitement organisée autour de la famille.
Mon avis :
Eugène, dit Bucky, Cantor a vingt trois ans. C’est un grand sportif, spécialiste du lancer de javelot et de plongeons. Il est professeur de gymnastique et directeur du terrain de jeux de Chancellor dans le quartier juif de Newark. Élevé par des grands-parents très affectueux suite à la mort de sa mère et l’emprisonnement de son père, il possède un grand sens moral. Déçu de ne pouvoir suivre ses deux amis, Jake et Dave à la guerre à cause de sa myopie, il mettra un point d’honneur à se rendre utile auprès des jeunes en cet été 1944.
Ses qualités humaines vont être fortement sollicitées avec l’arrivée de l’épidémie de poliomyélite, une guerre injuste qui frappe les jeunes du quartier.
A l’annonce des deux premières victimes, deux jeunes du terrain de jeu, les esprits s’enflamment, les habitants du quartier cherchent des boucs émissaires. Qui a transmis ce virus? Sont-ce les italiens venus se venger sur le quartier juif, ce marchand de hot-dog, les chats, les mouches, Horace le « dingo » du quartier ou Bucky qui regroupe les jeunes au stade sous ce soleil insoutenable ?
Bucky cherche à comprendre pourquoi ce Dieu envoie les jeunes gens se faire tuer à la guerre, terrasse de jeunes enfants avec ce microbe injuste. Ses états d’âme s’accroissent lorsque Marcia, sa petite amie lui demande de le rejoindre au camp d’été d’ Indian Hill comme responsable des sports nautiques, un lieu privilégié loin de l’épidémie. Peut-il une fois de plus s’éloigner du combat ou rester au risque de décevoir Marcia qu’il aime tant ?
C’est un de ses élèves, Arnold, lui aussi touché par la polio qui raconte l’été 44 de Mr Cantor. Un été qui anéantira cet homme responsable, d’une grande bonté, déjà bien marqué par un début de vie difficile mais heureusement aimé de tous.
Philip Roth fait de chaque évènement un fait essentiel pour la réflexion de Bucky. Cette belle histoire se met en place pour illustrer le sens du devoir et de la responsabilité mais surtout le sentiment de culpabilité et la remise en question de la foi en Dieu.
« Parfois on a de la chance, et parfois on n’en a pas. Toute biographie tient du hasard et, dès le début de la vie, tout relève du hasard, de la tyrannie de la contingence. Le hasard, je crois que c’est ce que Mr Cantor voulait dire quand il accusait ce qu’il appelait Dieu. »
Je sais que ma PAL contient un certain nombre de très bons romans et celui-ci en faisait partie.
Commentaires
Je l’ai noté. Je n’avais pas aimé « Pontroy et son complexe » alors que j’en avais aimé beaucoup d’autres, mais j’apprécie l’écrivain
Je n’ai pas lu Pontroy et son complexe. Mais celui-ci est vraiment très bien
Un de mes romans préférés de l’an dernier, j’ai adoré.
Cela ne m’étonne pas. Je regrette de l’avoir fait attendre presque un an dans ma PAL.
J’ai découvert Roth par ce moment, et j’ai vraiment aimé. J’ai vibré avec les personnages. Un très bon moment de lecture.
Oui, peut-être un des meilleurs que j’ai lus.