mcCannTitre : Transatlantic
Auteur : Colum McCann
Éditeur : Belfond
Littérature irlandaise
Traducteur : Jean-Luc PININGRE
Nombre de pages : 375
Date de parution : août 2013

Auteur :
Colum McCann est né en 1965 à Dublin et vit aujourd’hui à New York. À dix-neuf ans, il quitte l’Irlande pour les États-Unis, où il exercera divers métiers – chauffeur de taxi, professeur, guide de randonnée, journaliste et reporter. Il est l’auteur de recueils de nouvelles et de nombreux romans, souvent couronnés de prix littéraires.

Présentation de l’éditeur :
Après Et que le vaste monde poursuive sa course folle, le grand retour de Colum McCann. S’appuyant sur une construction impressionnante d’ingéniosité et de maîtrise, l’auteur bâtit un pont sur l’Atlantique, entre l’Amérique et l’Irlande, du XIXe siècle à nos jours. Mêlant Histoire et fiction, une fresque vertigineuse, d’une lancinante beauté.
À Dublin, en 1845, Lily Duggan, jeune domestique de dix-sept ans, croise le regard de Frederick Douglass, le Dark Dandy, l’esclave en fuite, le premier à avoir témoigné de l’horreur absolue dans ses Mémoires.
Ce jour-là, Lily comprend qu’elle doit changer de vie et embarque pour le Nouveau Monde, bouleversant ainsi son destin et celui de ses descendantes, sur quatre générations.
À Dublin encore, cent cinquante ans plus tard, Hannah, son arrière-petite-fille, tente de puiser dans l’histoire de ses ancêtres la force de survivre à la perte et à la solitude.

Mon avis :
 » Nos vies sont des tunnels qui parfois se connectent, laissant entrer le jour à des moments inattendus, puis elles nous replongent dans le noir. Suivant un curieux ruban de Möbius, nous retournons à ceux qui nous ont précédés, avant, finalement, de nous reconnaître nous-mêmes. »
Tout commence avec Alcock et Brown, deux aviateurs britanniques,  qui transforme un ancien bombardier pour faire la première traversée de l’Atlantique en 1919. Ils partent de Terre-Neuve sous les yeux d’Emily Ehrlich, journaliste et sa fille, Lottie, photographe. Les deux femmes leur ont confié une lettre à l’intention de la famille Jennings en Irlande.
Cet événement relie les continents mais aussi les personnages mais tout se mettra en place tout doucement. Car c’est bien l’art de Colum McCann, que j’avais apprécié dans Et que le vaste monde poursuive sa course folle, que de prendre différents personnages sans rapport à priori puis de tisser les vies pour comprendre leurs interactions.
De la première traversée sans escale au-dessus de l’Atlantique, la visite de l’écrivain noir, ancien esclave, Frederick Douglass en Irlande pour la cause abolitionniste, du travail du sénateur Mitchell pour l’accord de paix du vendredi saint entre l’Irlande et l’Angleterre en 1998, l’auteur évoque les liens entre les deux continents, l’esclavage des noirs ou des irlandais par l’Angleterre, la famine d’après guerre en Irlande.
La première partie du roman plante un décor avec les grands hommes de l’histoire, sème des indices pour la suite de la narration mais le lecteur ne les comprend pas forcément. Le style est assez télégraphique, il y a beaucoup de brèves informations qui ne suscitent pas vraiment mon intérêt.
La seconde partie devient ensuite plus romanesque avec l’arrivée de Lily, une jeune irlandaise sur le sol américain. Commence alors la narration des destins de cette femme déterminée, courageuse et de ses descendantes. Une fois encore, le contexte est très marqué avec l’exil, les violences de la guerre de sécession, la campagne pour l’égalité des femmes, la prohibition, et finalement de retour en Irlande avec les attentats.
Lily, Emily, Lottie et Hannah, de mères en filles nous entraînent dans l’Histoire de ces pays reliés par la prouesse d’Alcock et Brown et dans cette vie familiale marquée par la force de caractère de femmes exceptionnelles. Confrontées en permanence aux aléas de la vie, elles transmettent leur courage, leur patrimoine. Lily et Hannah sont particulièrement émouvantes dans leur force et leur faiblesse.
Dans la tradition de l’auteur, c’est un roman qui prend toute sa force en fin de lecture. Je ne regrette pas d’avoir dépassé ma réticence face au style et au mystère de la première partie. Même si il reste difficile de s’accrocher aux personnages puisque le récit court sur quatre générations, la force de Lily et d’Hannah parvient à créer l’attachement.
Et il faut reconnaître à l’auteur l’art de la construction mêlant faits historiques et fiction pour croiser les destins et illustrer ce regard personnel et ancestral entre l’Amérique et l’Irlande.

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Auteur

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Commentaires

28 novembre 2013 à 13 h 31 min

J’avais aimé Danseur et ton billet me donne envie de lire celui-ci



28 novembre 2013 à 13 h 55 min

je n’ai rien lu de cet auteur mais la critique me donne envie. à mon clug de lecture, on en a parlé il y a 2 jours et du coup je l’ai rajouté à PAL ainsi que « le danseur », « et que le vaste monde… » et « les saisons de la nuit. il n’y a pas d’ordre pour les lire, ils sont tous indépendants? mon blog sur word press n’est pas activé pour l’instant c’est eveyeshe.canalblog.fr



28 novembre 2013 à 18 h 56 min

Il est dans ma pal mais je ne compte pas le lire tout de suite.



29 novembre 2013 à 6 h 51 min

j’ai lu des avis divergents… donc à voir par moi-même !



    29 novembre 2013 à 7 h 06 min

    Les avis sont divergents car il faut passer au dessus des « failles » ( ou peut-être des « complexités »). Le début est historique et nous laisse des interrogations sur l’objectif du livre. On pense à un recueil de nouvelles. Puis en seconde partie démarre la fiction. Cette fois, il faut dépasser la difficulté de saisir quatre générations en moins de 200 pages. Mais à la fin, je n’ai pu que reconnaître la maîtrise de la construction. Mais, ces deux points m’empêchent de recommander ce livre ou de le mettre en coup de coeur.
    J’espère que tu pourras le lire et ainsi avoir ton avis.



alexmotamots
29 novembre 2013 à 13 h 45 min

Une vraie saga ce roman, on dirait.



30 novembre 2013 à 9 h 04 min

J’ai toujours un peu de mal avec cet auteur malgré ses indéniables qualités d’écriture.



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